Elle se fait appeler Marie et, depuis hier, mercredi 7 mars, elle est la troisième femme à porter plainte contre Tariq Ramadan pour « viols et menaces », tout au long de la période couvrant 2013 à 2014.
Agée d’une quarantaine d’années, la nouvelle accusatrice musulmane de l’islamologue suisse, incarcéré depuis plus d’un mois à Fleury-Mérogis, affirme avoir été agressée sexuellement au cours de ses différentes rencontres en France, en Belgique et à Londres, avec celui dont elle assure avoir subi l’emprise psychologique.
Selon son récit des faits rapporté par Europe 1 et d’autres médias, après avoir été approchée par Tariq Ramadan sur Facebook en se disant d’abord « flattée » de l’intérêt qu’il lui portait, cette ancienne escort-girl (son nom a été cité dans le scandale du Carlton de Lille impliquant DSK) s’était épanchée auprès de lui, lui révélant ses failles et son passé. Prenant très vite une tournure plus intime, leurs échanges électroniques avaient débouché sur un premier rendez-vous fixé dans un hôtel, à Bruxelles.
Marie relate alors une agression « humiliante et très violente », la première d’une longue série d’autres (une dizaine selon ses dires), similaire à celle décrite par la deuxième plaignante, Christelle. Elle finira par prendre ses distances en juin 2014, déclarant avoir « tout accepté sous la contrainte ».
Maintenu en détention provisoire depuis le 2 février, Tariq Ramadan, qui vient de changer d’avocat et dont on ignore l’état de santé actuel, doit subir une expertise médicale approfondie d’ici au 30 mars, afin de trancher sur la compatibilité de ses pathologies neurologiques (une sclérose en plaques notamment) avec son emprisonnement.
