Omar Sy, ONG Ndeyi Jirim : « les organisations de la Société civile se positionnent plus comme des concurrentes »
La région de Diourbel a accueilli ce jeudi 16 août 2018 l’atelier régional préparatoire des Assises nationales de la Société civile. Le point focal de ces assises à Diourbel, M. Omar Sy, présente une photographie de la Société civile dans sa région.
« Au niveau local, on a une Société civile diverse dans sa composition. On a les ONG, les OSC (Organisations communautaires de base), les ASC et d’autres organisations qui sont reconnues par le décret 076040 et les ONG qui sont reconnues par des agréments, les associations féminines. Mais ce que nous voyons c’est qu’aujourd’hui la plupart des ONG qui étaient au niveau de Diourbel sont en train de placer la clé sous la porte faute de financement parce que c’est une région où les bailleurs sont un peu réticents pour venir ici. Ce qui fait que beaucoup d’ONG commencent à disparaitre. L’autre chose est que les associations de troisième niveau, donc les associations reconnues par le décret 076040, ne sont pas fonctionnelles pour la plupart. Elles ne sont pas dynamiques. Tout est reposé sur le mouvement Nawétanes. Alors que le mouvement Nawétanes n’est pas un mouvement de développement. Quand on parle de société civile, on pense au développement, c’est-à-dire qu’on pense à la contribution par rapport à la politique de l’Etat. Et les Nawétanes, c’est une affaire de trois mois. Et nous avons remarqué qu’au lieu que ces organisations de la Société civile aillent ensemble, elles se positionnent plus comme des concurrentes. Ce qui ne devrait pas être le cas parce qu’elles devraient être complémentaires, mais au lieu d’être ensemble pour mener des activités sur l’environnement, l’éducation, la santé, on voit qu’elles partent en ordre dispersé et ce n’est pas bon pour la région de Diourbel. Nous espérons quand même qu’au sortir de ces assises, ce sera l’occasion de mettre ensemble cette Société civile. Je pense que dans le diagnostic que l’on va faire, cela va faire ressortir. Le plan d’action qui va sanctionner cela va essayer d’indiquer comment il faudra mettre en place un cadre de concertation permanent, en vue de fédérer les forces au lieu de se positionner en concurrentes ».
Mohamed Elimane LÔ
Journaliste-Consultant en Communication
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