Mauritanie : La mort mystérieuse de l’activiste Souvi Ould Chein dans un commissariat soulève beaucoup de débats.
THIEYSENEGAL.com : La mort dans un commissariat de l’activiste des droits de l’homme, Souvi Ould Chein, a soulevé, à juste raison, un tonnerre de protestations. Qui exigent urgemment qu’une enquête soit diligentée pour éclairer sur les conditions de son décès. Sans vouloir décevoir les personnes de bonne foi qui font cette demande, je suis au regret de leur dire qu’elle ne suffit pas.
Il faut au contraire la saisine d’office du procureur de la République et d’autres mesures conservatoires les plus pressantes. En premier, une suspension de la fonction de tous les policiers impliqués dans les circonstances du décès. En second, un placement en dépôt, à savoir leur arrestation et leur conduite en prison. Ces mesures sont celles observées dans tous les pays dits démocratiques. Pourquoi ? Parce qu’il y a mort d’homme. De la part de fonctionnaires chargés de garantir la sécurité des citoyens. Ce qui constitue une circonstance aggravante. À moins que la Mauritanie s’inscrive dans le déni du minimum de droit à ses citoyens, les auteurs de cet homicide volontaire, puisque c’en est un, devraient être suspendus immédiatement de leur fonction et dormir cette nuit en prison.
