THIEYSENEGAL.com : Le Président de la République, Macky Sall, a surpris le pays lors de son discours à la Nation ce lundi 3 juillet 2023. Une annonce inattendue : sa non-candidature pour un troisième mandat à l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024. Alors que bon nombre d’observateurs et de citoyens lui prêtaient l’intention de briguer un autre mandat, sa décision a déclenché une vague de réactions.
L’ancienne première ministre, Aminata Touré, et ex-proche du président Macky Sall, a rapidement réagi lors d’une interview à la télévision TFM. Elle a souligné le rôle clé de la mobilisation citoyenne tant au Sénégal que parmi la diaspora dans cette décision.
« La vérité est que la décision du Président de la République a été influencée par la population sénégalaise, tant celle qui est sur le sol national qu’à l’étranger, » déclare Mme Touré. Elle ajoute que sans intervention populaire, le Président aurait probablement persisté dans sa voie.
La première ministre souligne également les conséquences de la lenteur avec laquelle cette décision a été prise. « En effet, si cette décision avait été prise plus tôt, nous n’en serions pas là. La prise tardive de cette décision a malheureusement conduit à la mort de 16 personnes il y a seulement un mois. Même des journalistes ont été emprisonnés. » Une réalité qui, selon elle, aurait pu être évitée si le Président avait pris cette décision un an plus tôt. Cette inertie a selon Mimi Touré, terni l’image du Sénégal sur la scène internationale.
Cependant, Aminata Touré salue la mobilisation des démocrates qui, selon elle, a été déterminante dans cette décision présidentielle. « Il est essentiel de comprendre que la décision du président n’a pas été prise de son propre gré. Au contraire, elle a été dictée par la mobilisation des démocrates qui ont exigé cette décision. »
Elle profite de cette occasion pour féliciter la jeunesse sénégalaise mobilisée malgré le lourd tribut payé, et rendre hommage aux guides religieux ayant dialogué avec le Président pour le faire revenir à la raison. « C’est grâce à cette mobilisation générale qu’il a finalement compris que le troisième mandat n’était pas une option viable.”