THIEYSENEGAL.com : Pape Massata Diack a dévoile le modèle économique viable pour le football local au Sénégal. Le fils de l’ancien président de l’IAAF, Lamine Diack, a apporté des solutions solides, samedi à Dakar, lors d’un panel organisé par l’Association Nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS) pour faire le diagnostic des clubs sénégalais en difficulté notamment en Coupes africaines.
« Le 8 mai 2021 et en octobre on avait fait un panel. Aujourd’hui la 2stv est en train de contribuer à l’amélioratio du football local. Il y avait un désintérêt des annonceurs avec tout qui était focalisé sur l’équipe nationale.
Il y a une attractivité beaucoup plus importante. Les pratiques occultes, la fraude sur l’âge, les contestations des décisions arbitrales et la violence sont des pourfendeurs de ce développement.
Ce qui peut attirer les sponsors
« Il faut mutualiser les droits de la Fédé avec ceux de la Ligue vu que tout est focalisé sur l’équipe nationale. Le premier investisseur du foot local doit être la Fédération.
On n’a pas assez parlé de la motivation financière. Soit l’Etat motive. La Fédé ne dépense pas 600 millions Fcfa (NDLR : en 2022, plus d’un milliard) sur le foot local et ce n’est pas normal. Il faut que la Fsf mette la main à la poche et soit le premier investisseur de la Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp). Les anciens joueurs doivent accompagner leur ancien club pour le décrochage de sponsors. Il faut utiliser ceux qui sont dans le subconscient populaire pour vendre du rêve.
En termes d’attractivité, on a des ressources humaines de qualité et il faut mettre toute une synergie. Tant que le modèle économique se limite seulement à aider l’équipe qui va aller au championnat d’Afrique.
48 millions fcfa par club au Cameroun. Il n’y a pas de secret. Le président disait qu’il attendait un document pour aider le football local. Il n’y a pas de miracle. La Lsfp et la Fsf doivent marcher dans la même direction. Les compétitions de jeunes ne vendent pas mais plutôt les compétitions des équipes premières. Il faut plus de motivation parce que 20 millions Fcfa n’est pas si motivant. »
La FSF premier investisseur
« Si quelqu’un connait l’importance de l’Etat c’est bien moi. En 2002 j’avais fait de l’Etat du Sénégal le premier sponsor de l’équipe nationale. Je les ai traité comme des sponsors. Quand vous dites que vous avez dépensé 1,6 milliard Fcfa. En subvention de la Fifa et de la CAF : 32,9 milliards, la FSF doit organiser, animer le football au Sénégal. Elle doit améliorer en dépensant 5 à 7 % des revenus en campagne (émission télé)…Elle doit désigner une agence marketing pour faire du merchandising. Elle pouvait avoir 3 milliards en vente de maillots à refinancer dans le football local. On ne peut pas reprocher à la Ligue d’être pas professionnelle. La FSF doit être le premier investisseur. En France, la LFP est une société anonyme. Ici, on doit créer une société gérée par la FSF, Ligue Pro et LFA pour vendre le produit football. Donc, les dépenses de la FSF pour le football local ne sont rien par rapport à d’autres pays. Même pas 10 %. »
Droits TV et Marketing
« Il ne faut pas rêver. Les droits télés ne seront jamais payants pour le moment. Plus on a des heures de télévision, plus les sponsors s’intéressent.
J’ai présenté un business plan en 2021 pour vendre le football à 3-4 milliards par an. Cela permettrait de payer 75 millions au champion et aller à 100 millions. On a assez parlé, il faut agir en exécutant les recommandations. Il faut aussi se mobiliser en mouvement citoyen pour pousser les politiques à bouger. On a fait assez de plaidoyer. »
Avec IGFM
