Enquête et Dérives Médiatiques : La DG de Tahar Projects, Fatou Kiné Cissé, poursuivie pour diffusion de fausses nouvelles
THIEYSENEGAL.com : La directrice générale de Tahar Projects, Fatou Kiné Cissé, a été placée en garde à vue jeudi par les éléments de la Section de recherches de Colobane, avant d’être déférée ce vendredi devant le parquet de Dakar. Elle est poursuivie pour diffusion de fausses nouvelles, suite à des déclarations jugées alarmantes au sujet de la sécurité du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre, Ousmane Sonko.
Une sortie médiatique aux lourdes conséquences
Invitée récemment sur le plateau de Sans Limites TV, Fatou Kiné Cissé a affirmé, sans filtre, que la sécurité des plus hautes autorités de l’État était compromise. Elle a notamment évoqué l’implication supposée d’un officier de la gendarmerie dans un présumé complot visant les dirigeants. Ces propos ont immédiatement suscité l’attention des forces de sécurité et du parquet.
Convoquée par les enquêteurs de la Section de recherches, Cissé a été sommée de fournir des preuves tangibles étayant ses allégations. Selon nos informations, elle n’a pu présenter que des captures d’écrans d’articles non vérifiés, publiés sur des sites aux sources discutables.
Absence de preuves et recul
Face aux interrogations insistantes des enquêteurs, Fatou Kiné Cissé aurait admis que ses déclarations relevaient davantage de « convictions personnelles » que de faits vérifiés. Interrogée sur l’identité de l’officier qu’elle accuse, elle a été incapable de fournir un nom, ni même un témoignage corroborant ses accusations.
Cette affaire n’est pas sans précédent. En 2023, Fatou Kiné Cissé avait déjà été brièvement interpellée pour des propos polémiques tenus à propos de contrats d’armement, sans suite judiciaire à l’époque.
Le parquet s’empare du dossier
Ce vendredi matin, la directrice générale de Tahar Projects a été présentée au procureur de la République. Les charges retenues à son encontre relèvent de la diffusion de fausses informations pouvant porter atteinte à la stabilité des institutions et à la sécurité de l’État. Si les poursuites sont maintenues, elle pourrait être inculpée pour propagation de rumeurs infondées dans un contexte politique particulièrement sensible.
Une affaire qui interroge la responsabilité médiatique
Cette affaire relance le débat sur la responsabilité des acteurs médiatiques et économiques lorsqu’ils prennent la parole sur des plateformes à forte audience. À l’heure où la désinformation peut avoir des conséquences majeures sur la paix sociale, la justice sénégalaise semble décidée à poser des limites claires.
L’avenir judiciaire de Fatou Kiné Cissé dépendra désormais des suites que le parquet entend donner à ce dossier, dans un climat où l’exigence de véracité et la lutte contre les fake news sont devenues des priorités nationales.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com