THIEYSENEGAL.com : La Cour d’appel a donné un avis favorable à la demande de mise en liberté provisoire de la célèbre tiktokeuse, en attendant l’examen de l’affaire au fond. Une décision qui relance le débat sur les dérives de la vente de produits non autorisés sur les réseaux sociaux.
Nouveau tournant dans l’affaire très médiatisée dite des « boulettes » : Alima Fall, plus connue du grand public sous son pseudonyme numérique « Alima Suppo », pourrait bientôt quitter sa cellule si le parquet général ne forme pas un pourvoi en cassation. La Cour d’appel a en effet validé, selon nos confrères de Libération, la demande de mise en liberté provisoire introduite par son avocat, Me Djiby Diallo.
Cette décision intervient trois mois après la condamnation de la tiktokeuse à deux ans de prison, dont six mois ferme, par le tribunal de Pikine-Guédiawaye. Elle avait été reconnue coupable d’une série d’infractions graves : association de malfaiteurs, mise en danger de la vie d’autrui, vente illégale de produits pharmaceutiques, exercice illégal de la profession de pharmacien, usurpation de fonction, et administration de substances nuisibles à la santé publique.
Alima Fall s’était rendue célèbre en vendant sur TikTok des boulettes aux prétendues vertus amaigrissantes, dont la composition et les effets secondaires avaient alerté les autorités sanitaires. L’affaire avait déclenché une onde de choc dans l’opinion publique, soulevant des questions sur les limites de l’influence numérique et le contrôle des produits de santé sur les plateformes sociales.
Me Djiby Diallo, son conseil, avait immédiatement interjeté appel après le jugement en première instance. Ce recours vient donc de connaître un premier aboutissement favorable, même si l’affaire n’est pas encore tranchée sur le fond. La Cour d’appel a fixé la date des plaidoiries au 2 juin prochain, une échéance décisive pour l’avenir judiciaire de la prévenue.
En attendant, si aucun pourvoi n’est formulé par le parquet, Alima Suppo pourrait regagner sa liberté dans les jours à venir, sous conditions. Une liberté provisoire qui ne préjuge en rien de la décision finale, mais qui permet à la prévenue de préparer sa défense hors du cadre carcéral.
Cette évolution relance également les discussions sur la régulation des pratiques commerciales illégales en ligne, notamment dans le secteur très sensible de la santé publique. Les autorités sénégalaises devraient, selon plusieurs observateurs, renforcer les mécanismes de surveillance sur les réseaux sociaux pour éviter la répétition de ce type d’affaires.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com