THIEYSENEGAL.com : L’ancien ministre du Développement communautaire, Amadou Mansour Faye, a été placé sous mandat de dépôt par la Commission d’instruction de la Haute Cour de Justice pour complicité de détournement de deniers publics. Il est accusé d’avoir facilité une surfacturation de 2,75 milliards de francs CFA dans le cadre de l’achat de riz destiné à l’aide alimentaire durant la pandémie de Covid-19 .
Pour éviter la détention provisoire, Mansour Faye avait proposé en garantie un terrain agricole situé à Sébikotane, évalué à 5 milliards de francs CFA. Ce terrain est mentionné dans la déclaration de patrimoine de son beau-frère, l’ancien président Macky Sall, comme lui appartenant . Cependant, la Commission d’instruction a rejeté cette offre, considérant que la valeur du bien ne suffisait pas à couvrir le préjudice financier allégué.
Cette affaire s’inscrit dans une série de poursuites judiciaires visant plusieurs anciens ministres du régime de Macky Sall, accusés de malversations dans la gestion du fonds de riposte contre la Covid-19, baptisé « Force Covid-19 », d’un montant de près de 1.000 milliards de francs CFA .
L’Assemblée nationale a validé la mise en accusation de Mansour Faye devant la Haute Cour de Justice, marquant une étape significative dans la lutte contre la corruption au Sénégal . L’ancien ministre, pour sa part, dénonce une « forfaiture judiciaire » et rejette les accusations, les qualifiant de manœuvre politique visant à ternir son image .
Cette affaire suscite un vif débat au sein de l’opinion publique sénégalaise, entre volonté de justice et accusations de règlement de comptes politiques .
Le dossier Mansour Faye pourrait constituer un tournant dans la transparence de la gestion publique au Sénégal, avec des implications potentielles pour d’autres figures de l’ancien régime.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com