Crise de confiance et économie ralentie : Momar Ndao alerte sur les effets collatéraux de l’arrêt des chantiers au Sénégal

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THIEYSENEGAL.com : Alors que le Sénégal traverse une période de transition politique et institutionnelle, la situation économique inquiète. Momar Ndao, président de l’Association sénégalaise des consommateurs (ASCOSEN), tire la sonnette d’alarme sur les conséquences de l’arrêt de plusieurs chantiers publics et privés, en particulier dans le secteur du Bâtiment et des Travaux publics (BTP).

Invité de l’émission « Face au Jury » ce dimanche sur PressAfrikTVHD, l’acteur de la société civile a dressé un état des lieux préoccupant de l’économie nationale. « L’économie est presque à l’arrêt. Le gel de nombreux chantiers bloque des pans entiers de l’activité économique, notamment dans le BTP, qui attire une part importante des investissements privés », a-t-il affirmé.

Selon Momar Ndao, la suspension de plusieurs projets, en cours ou à l’étude, risque de provoquer un effet domino sur d’autres secteurs tels que le transport, les matériaux de construction, l’emploi informel et même la consommation des ménages. « Beaucoup d’investisseurs avaient misé sur les grands chantiers. Aujourd’hui, leur suspension met en péril des dizaines de PME et d’artisans », a-t-il martelé.

Tout en reconnaissant le droit du nouveau gouvernement à auditer les projets hérités, Momar Ndao appelle à une approche équilibrée pour ne pas plomber davantage une économie déjà fragile. « Il faut distinguer la nécessité de transparence de la paralysie économique. Arrêter systématiquement les projets en cours pour les revoir bloque tout un écosystème et ralentit les perspectives de croissance », a-t-il averti.

Cette situation soulève un véritable dilemme pour les autorités actuelles : comment concilier assainissement des finances publiques et continuité économique, sans compromettre la stabilité et la confiance des acteurs économiques ?

« Redémarrer un chantier à l’arrêt est souvent plus difficile que de le lancer », a souligné le président de l’ASCOSEN. Selon lui, chaque mois de gel fragilise les porteurs de projets, les financements bancaires et l’emploi direct et indirect, notamment dans un contexte où le chômage des jeunes reste une problématique majeure.

En toile de fond, Momar Ndao appelle l’État à engager rapidement une politique de relance ciblée, tenant compte des urgences économiques et sociales, tout en assurant la transparence dans la gestion des projets d’envergure. Il insiste également sur l’importance de rassurer les investisseurs locaux et étrangers afin d’éviter un décrochage durable de la croissance.

Le ralentissement économique lié à la suspension des projets d’infrastructure ne peut pas être un simple dommage collatéral. Pour l’ASCOSEN, il est urgent que les autorités trouvent un équilibre entre reddition des comptes et maintien des dynamiques de développement.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com 

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