Kédougou : Une femme arrêtée pour traite sexuelle dans un réseau transfrontalier Nigéria-Bénin-Sénégal
THIEYSENEGAL.com : Une affaire de traite à des fins d’exploitation sexuelle secoue la région de Kédougou, dans le sud-est du Sénégal. Une femme, de nationalité étrangère, a été interpellée par l’Antenne régionale de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT), soupçonnée d’être au cœur d’un réseau international de traite humaine.
L’opération policière a été déclenchée suite à la prise en charge d’une jeune fille, également étrangère, en fuite depuis le village de Sékoto, situé à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Kédougou. La victime, visiblement traumatisée, a confié avoir été contrainte à se prostituer pour rembourser une prétendue dette de deux millions de francs CFA contractée lors de son « voyage » vers le Sénégal.
Un trafic orchestré depuis Cotonou
Selon les premiers éléments de l’enquête, la suspecte a reconnu les faits. Elle a admis avoir acheté la jeune fille au Bénin, auprès d’un trafiquant basé à Cotonou, pour la somme de 500.000 FCFA, avant de l’acheminer au Sénégal dans le but de l’exploiter sexuellement. L’affaire met en lumière l’existence d’un réseau structuré opérant entre le Nigéria, le Bénin et le Sénégal, utilisant des routes migratoires clandestines pour alimenter un système d’exploitation humaine.
Déférée au parquet de Kédougou
La mise en cause a été présentée au Procureur du Tribunal de Grande Instance de Kédougou pour association de malfaiteurs, complicité de faux et traite de personnes. D’autres arrestations pourraient suivre, alors que l’enquête se poursuit activement pour démanteler l’ensemble de la filière et identifier les complices encore en liberté.
Mobilisation des forces de l’ordre
Les autorités sénégalaises, via la DNLT, multiplient les efforts pour combattre la traite des êtres humains, un fléau aux ramifications régionales et souvent transnationales. « Ce type d’exploitation est une forme moderne d’esclavage que nous combattons avec la plus grande fermeté », a déclaré un responsable de la DNLT sous couvert d’anonymat.
La région de Kédougou, en raison de sa position frontalière et de sa porosité géographique, demeure un point stratégique pour les réseaux criminels. La vigilance reste de mise, et la coopération entre les pays de la sous-région est plus que jamais nécessaire pour éradiquer ce type de criminalité organisée.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com