Discours religieux et réseaux sociaux : une femme interpellée à Guédiawaye pour propos jugés injurieux

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THIEYSENEGAL.com : La parole numérique continue de faire des vagues. Une femme d’une trentaine d’années a été arrêtée par la Sûreté urbaine dans la commune de Guédiawaye, à la suite de propos publiés sur les réseaux sociaux, jugés offensants envers des figures religieuses sénégalaises.

Selon des sources policières, l’interpellation fait suite à deux plaintes déposées par des membres de familles maraboutiques influentes et par un collectif de disciples issus de différentes confréries musulmanes. Les plaignants dénoncent une série de contenus publiés sur TikTok, YouTube et Instagram, contenant des propos qu’ils estiment diffamatoires, haineux, racistes et contraires aux normes religieuses et sociales.

Contenu à charge et aveux de la suspecte

Les enquêteurs ont recueilli des vidéos, photos et captures d’écran jointes aux plaintes, considérées comme éléments à charge. La femme, d’abord convoquée à plusieurs reprises sans succès, a finalement été interpellée à son domicile.

Placée en garde à vue, elle a reconnu être à l’origine des propos incriminés, tout en précisant que ceux-ci remontaient à une période antérieure. Elle a également déclaré avoir présenté des excuses publiques à la suite de la polémique née sur les plateformes sociales.

Une affaire qui relance le débat sur les limites de la liberté d’expression

L’affaire intervient dans un contexte où la question de la régulation des contenus en ligne liés à la religion devient de plus en plus sensible. Les autorités rappellent que la liberté d’expression, garantie par la Constitution, ne saurait justifier les attaques contre des croyances ou figures religieuses.

L’arrestation relance ainsi le débat sur les limites entre critique, irrespect et incitation à la haine dans l’espace numérique sénégalais, surtout dans un pays où les confréries religieuses occupent une place centrale dans la vie sociale et politique.

Une enquête en cours, la police appelle à la vigilance

La Sûreté urbaine poursuit ses investigations pour déterminer l’ampleur des contenus diffusés et l’impact éventuel sur la cohésion sociale. Aucune date n’a encore été fixée pour la présentation de la mise en cause devant le procureur.

Dans un communiqué, la Police nationale rappelle être « mobilisée pour garantir la sécurité et la paix sociale », et invite les citoyens à signaler tout comportement répréhensible en contactant les numéros 17 ou 800 00 12 12, accessibles gratuitement.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com 

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