THIEYSENEGAL.com : Le consultant politique Doudou Coulibaly a été longuement auditionné ce mercredi par la Division spéciale de la cybercriminalité. À l’heure actuelle, il demeure retenu dans les locaux de cette structure spécialisée, suite à des propos polémiques tenus en ligne sur la récente rencontre entre le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko et le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Selon son avocat, Me El Hadj Diouf, l’affaire a été déclenchée par une auto-saisine du procureur de la République, après la diffusion d’un commentaire en ligne signé Coulibaly, jugé offensant envers les deux dirigeants. L’analyse politique critiquait l’invitation du chef du gouvernement sénégalais à Ankara, tout en employant des formulations qui ont rapidement suscité la controverse.
Trois chefs d’accusation
Le parquet lui reproche plusieurs infractions :
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Offense à un chef d’État étranger (en l’occurrence le président turc Erdogan),
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Offense à une personnalité disposant des prérogatives présidentielles au Sénégal (en l’occurrence le Premier ministre Ousmane Sonko),
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Et injures publiques.
Maître Diouf dénonce une procédure disproportionnée : « Mon client n’a fait qu’exprimer une opinion politique. On ne peut pas criminaliser la critique dans un État démocratique », a-t-il affirmé à la presse.
Une affaire à fort retentissement politique
L’affaire relance le débat sur les limites de la liberté d’expression dans un contexte de tensions politiques. Doudou Coulibaly, habitué des plateaux et des analyses tranchantes, est bien connu pour ses positions critiques vis-à-vis du nouveau pouvoir en place.
Alors que certains y voient une tentative d’intimidation des voix dissidentes, d’autres rappellent les devoirs de réserve et de responsabilité que suppose tout discours public, surtout sur les relations internationales.
Enjeux et suites judiciaires
Pour l’instant, aucune date n’a été fixée pour un éventuel déferrement ou mise en liberté. Les soutiens de Coulibaly s’organisent sur les réseaux sociaux, tandis que ses détracteurs dénoncent une dérive verbale indigne d’un analyste politique.
Dans un climat politique déjà sous tension, cette affaire pourrait bien devenir un test symbolique sur l’équilibre entre critique politique et respect des institutions.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com