Pape Mamadou Seck, ex-détenu dans l’affaire des « Forces spéciales », est décédé ce 27 août

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THIEYSENEGAL.com : Pape Mamadou Seck, ancien détenu impliqué dans le dossier controversé des présumées « Forces spéciales », est décédé ce mercredi, selon des informations confirmées par plusieurs sources proches de l’opposition.

Militant actif et sympathisant du parti Pastef-Les Patriotes, Pape Mamadou Seck avait été incarcéré dans le cadre d’une vaste opération judiciaire menée par le régime de l’ancien président Macky Sall, à la suite des troubles politiques survenus entre 2021 et 2023. Il avait été placé sous mandat de dépôt le 29 juin 2022, dans une affaire qualifiée à l’époque de tentative de déstabilisation de l’État.

Durant sa détention, il avait été transféré au pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec, en raison de problèmes de santé. Il avait été remis en liberté provisoire le 18 mars 2024, après 21 mois passés derrière les barreaux, sans jugement définitif.

Son décès, survenu ce mercredi 27 août 2025, a suscité une vive émotion dans les rangs de l’opposition. Le directeur général du Port autonome de Dakar (PAD) et membre influent de Pastef, Waly Diouf Bodian, lui a rendu hommage dans une publication sur les réseaux sociaux :

« Pape Mamadou Seck, une autre victime de Macky, est décédé ce jour. On se souvient encore de ses longs séjours au pavillon spécial sur le fondement d’une accusation fallacieuse. Il a tenu sa place dignement lorsqu’il s’est agi de se battre pour le changement. Je m’incline devant sa mémoire. »

Les causes précises de son décès n’ont, pour l’heure, pas été rendues publiques, mais selon ses proches, sa santé s’était dégradée depuis sa détention. Ce décès intervient dans un contexte où plusieurs anciens détenus politiques réclament encore justice et reconnaissance.

Contexte : l’affaire des « Forces spéciales »

L’affaire dite des « Forces spéciales » avait secoué l’opinion en 2022, au plus fort de la contestation contre le régime de Macky Sall. Les autorités avaient évoqué l’existence d’un groupe structuré ayant pour objectif de semer le chaos. Plusieurs jeunes militants, proches de Pastef, avaient été arrêtés et poursuivis pour des faits allant de la participation à une association de malfaiteurs à la tentative d’atteinte à la sûreté de l’État.
Des observateurs nationaux et internationaux avaient dénoncé des procédures judiciaires « instrumentalisées » pour affaiblir l’opposition.

Le décès de Pape Mamadou Seck relance donc les interrogations sur les suites de ces affaires et sur la nécessité d’une réconciliation politique fondée sur la transparence et la vérité.

Aucune réaction officielle du ministère de la Justice n’était encore disponible au moment de la publication de cet article.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com

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