APR brandit l’alerte démocratique : remaniement gouvernemental jugé comme une dérive autoritaire, l’opposition sommée de s’unir

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THIEYSENEGAL.com : Le 6 septembre 2025, l’annonce du remaniement gouvernemental sénégalais a provoqué une onde de choc politique. Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance Pour la République (APR) a immédiatement réagi, dénonçant une opération qu’il qualifie de « gouvernance tatillonne », mettant en garde contre une prise de contrôle de la justice et du dispositif électoral par le pouvoir en place.

Au cœur de ses critiques, l’APR pointe notamment les noms clés nommés à la Justice et au ministère de l’Intérieur, qui, selon elle, illustrent « un approfondissement de l’instauration d’une dictature », tout en affirmant qu’il s’agirait avant tout d’un coup de com’ destiné à détourner l’attention des Sénégalais de problèmes cruciaux comme la vie chère, le chômage, les inondations et la relation avec le FMI.

Politique et institution : critiques virulentes

Le SEN ne s’arrête pas là. Il dénonce également ce qu’il qualifie de « kidnapping politique », visant certains maires et figures de l’opposition, arrêtées sur des motifs jugés « fallacieux », tandis que des scandales majeurs — comme l’Asergate ou l’Onasgate — secouent le pouvoir.

Par ailleurs, le parti plaide pour la justice indépendante et le bon fonctionnement du système électoral, qu’il considère comme les derniers remparts contre une bascule totale vers l’autoritarisme. Il appelle les forces vives et l’opposition à faire bloc, afin de constituer une alternative crédible face à ce qu’il qualifie d’« incurie des autorités ».

Enjeux et résonances démocratiques

Ce rappel à l’ordre adressé par l’APR intervient dans un contexte politique déjà tendu, où les récentes nominations à la Justice (Yassine Fall) et à l’Intérieur (Mouhamadou Bamba Cissé) ont été perçues comme un renforcement du contrôle du camp présidentiel sur des institutions stratégiques.

La portée symbolique et institutionnelle de ces choix fait redouter une diminution de l’espace démocratique, tandis que la gouvernance est perçue comme s’éloignant des préoccupations réelles de la population. L’APR invite donc à une vigilance collective et à une solidarité renouvelée entre les opposants — condition sine qua non pour préserver l’équilibre institutionnel au Sénégal.

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