Traversée avortée vers les Canaries : 259 migrants secourus au large et remis à la DNLT

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THIEYSENEGAL : Une importante opération de lutte contre la migration irrégulière a permis, dans la nuit du 21 au 22 septembre, d’intercepter une pirogue transportant 259 personnes, en route vers les îles Canaries, point d’entrée de l’Union européenne.

C’est dans les eaux sénégalaises que la Marine nationale a procédé à l’interception de l’embarcation, partie des environs de Bourfoute, en République de Gambie. Alertées par les services de surveillance maritime, les unités navales ont rapidement déployé une patrouille, stoppant l’embarcation avant qu’elle ne quitte la zone sous juridiction sénégalaise.

Les passagers ont ensuite été conduits au port de Dakar, où ils ont été pris en charge par les agents de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) pour les besoins de l’enquête et de l’identification.

Parmi les 259 candidats à l’émigration clandestine, les nationalités sont variées mais reflètent une tendance régionale :

124 Sénégalais, exclusivement des hommes, dont 14 mineurs ; 109 Gambiens, dont 10 femmes et 5 mineurs ; 22 Guinéens de Conakry (16 hommes, 3 femmes, 3 mineurs) ;

3 Bissau-Guinéens ; 1 Malien. Au total, 13 femmes et 21 mineurs figurent parmi les personnes secourues.

Selon les premières déclarations recueillies par les enquêteurs de la DNLT, chaque passager aurait déboursé entre 300 000 et 500 000 francs CFA pour embarquer sur la pirogue. Une partie de ces fonds aurait été envoyée par des proches déjà établis en Espagne, en lien direct avec les passeurs.

L’enquête a déjà permis d’identifier huit membres de l’équipage, soupçonnés d’être les relais logistiques du principal organisateur. Ils sont actuellement en garde à vue et feront l’objet de poursuites pour trafic de migrants, un délit sévèrement puni par la loi sénégalaise.

Ce nouvel épisode souligne une fois de plus la persistance des réseaux transnationaux de trafic de migrants opérant dans la sous-région ouest-africaine. Les autorités sénégalaises, en collaboration avec leurs homologues gambiens et européens, affirment renforcer la traque de ces filières illégales qui exploitent la détresse économique de nombreux jeunes.

La DNLT, rattachée à la Direction de la Police nationale, rappelle que la lutte contre ces réseaux reste une priorité stratégique. Elle appelle les citoyens à la vigilance et invite toute personne disposant d’informations utiles à composer le numéro vert gratuit : 800 00 17 00.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com

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