Marie Rose Faye défend la transparence budgétaire : « Ce n’est pas une faiblesse, c’est un choix de responsabilité »

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THIEYSENEGAL : Alors que le climat économique du Sénégal est secoué par la récente dégradation de la note souveraine par l’agence Moody’s, la voix du gouvernement s’est faite entendre avec fermeté et pédagogie. Invitée de l’émission En Vérité sur la Radio Sénégal Internationale (RSI), Marie Rose Khady Fatou Faye, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Relations avec les institutions et porte-parole du gouvernement, a réagi sans détour aux critiques et malentendus entourant la gestion financière actuelle.

« La transparence n’est pas une vulnérabilité. C’est une exigence démocratique et un pilier de la bonne gouvernance », a-t-elle déclaré en introduction, en référence aux conclusions de Moody’s, qui a abaissé la note du Sénégal à B2 avec perspective stable, invoquant des « tensions budgétaires » et un « niveau d’endettement préoccupant ».

Pour la porte-parole, la révision de la note souveraine ne reflète pas une défaillance de la gestion publique, mais plutôt le fruit d’un processus volontaire d’assainissement des finances de l’État. Elle cite notamment l’audit général des finances publiques lancé par le gouvernement dès le début de son mandat.

« Ce que certains appellent sanction est en réalité la conséquence logique de notre propre volonté de clarifier les comptes. C’est le prix de la vérité. Et cette vérité est une base saine pour avancer. »

Selon elle, le pays paie aujourd’hui le coût d’une gouvernance antérieure marquée par l’opacité, mais il est en train de poser les fondations d’un nouveau cycle économique plus vertueux.

Le Forum Invest Sénégal : un contrepoids rassurant

Marie Rose Faye a également mis en exergue le succès du Forum Invest Sénégal, tenu à Dakar en septembre 2025, qui a permis de mobiliser plus de 13 000 milliards FCFA en intentions d’investissements, un record historique salué par des institutions comme la BAD et la Banque Mondiale.

« Ces chiffres ne tombent pas du ciel. Ils sont la preuve que les investisseurs croient en la stabilité du Sénégal, en sa trajectoire de réformes, et surtout en notre volonté de rupture avec les pratiques opaques du passé », a-t-elle soutenu.

Elle précise que ces engagements couvrent des secteurs clés comme les infrastructures, l’agriculture, les énergies renouvelables et l’industrie pharmaceutique.

Face aux critiques sur une prétendue « fragilité politique » du régime, souvent relayées par l’opposition, la porte-parole assume pleinement la ligne de conduite du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko.

« Nous n’allons pas gouverner dans l’ombre. Nous avons hérité d’un État qui avait besoin d’être reconstruit sur des bases solides. Cela passe par la vérité, même si elle dérange. Ce gouvernement n’est pas dans l’esquive. Il est dans l’action responsable. »

Malgré un contexte économique mondial difficile — marqué par la hausse des taux d’intérêt, l’inflation importée et le ralentissement des financements extérieurs — le Sénégal entend maintenir sa trajectoire.

« Le pays a des fondamentaux solides, une jeunesse dynamique, et des institutions qui fonctionnent. Nous restons confiants. Ce qui est en jeu aujourd’hui, ce n’est pas la note d’une agence, c’est la crédibilité d’un projet national », conclut-elle.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com

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