THIEYSENEGAL.com : La 22ᵉ session du concours d’agrégation du CAMES en Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion, accueillie cette année par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), a livré ses résultats après dix jours d’épreuves intenses. Cette édition, unanimement saluée pour son organisation rigoureuse, son esprit de solidarité académique et l’hospitalité sénégalaise, marque un tournant pour l’enseignement supérieur du pays : le Sénégal enregistre 14 nouveaux maîtres de conférences agrégés.
Une édition numérique et continentale
Ouvert aux enseignants-chercheurs des 19 pays membres, le concours a débuté en ligne, avec 215 candidats issus de 41 institutions réparties dans 13 pays. À l’issue de cette première phase dématérialisée — consacrée à l’examen des titres et travaux — 113 candidats sous-admissibles ont été retenus pour les épreuves en présentiel organisées à Dakar.
Les examens sur site ont été supervisés par 37 membres de jury couvrant l’ensemble des sections :
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droit public,
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droit privé,
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sciences politiques,
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histoire des institutions,
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sciences économiques,
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sciences de gestion.
Le Sénégal brille : 14 nouveaux agrégés et un Major des Majors
Pays hôte, le Sénégal s’illustre particulièrement cette année.
Le Pr Cheikh Mbacké Diop de l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB) réalise un parcours exceptionnel : il est sacré Major des Majors, reçoit le prix Coris Bank et termine premier de la section Sciences de gestion.
Du côté de l’UCAD, les performances sont également remarquées :
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Pr Ndèye Astou Ndiaye, 2ᵉ en science politique,
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Mouhamadou Bâ, 1ᵉʳ en Histoire des institutions.
En outre, dix enseignants-chercheurs africains ont été décorés de l’Ordre international des Palmes académiques du CAMES, pour leur contribution à l’enseignement supérieur.
Un taux de réussite en forte progression
Sur les 113 candidats sous-admissibles, 86 ont été admis, portant le taux global de réussite à 40 %, contre 32,21 % lors de l’édition 2023 à Yaoundé. Il s’agit du deuxième meilleur taux de réussite de l’histoire du concours, selon le Pr David Gresenguet, président par intérim du Conseil consultatif du CAMES.
Les performances par section confirment cette dynamique ascendante :
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Histoire des institutions : 80 %
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Sciences économiques : 53,85 %
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Sciences de gestion : 43,59 %
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Droit public : 30,43 %
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Droit privé : 30 %
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Science politique : 20 %
Le Pr Gresenguet a également souligné la montée en puissance du tournant digital, les épreuves de titres et travaux ayant été organisées entièrement en ligne pour la deuxième fois consécutive.
L’État salue une réussite nationale
Présent lors de la cérémonie de clôture, le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et technique, Amadou Moustapha Njekk Sarré, a insisté sur la dimension stratégique de l’agrégation, un concours qu’il présente comme « le sommet de l’excellence académique africaine ».
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a également adressé un message de félicitations sur sa page Facebook :
« Je me réjouis de l’élévation de quatorze compatriotes au grade de maître de conférences agrégé (…) Je les encourage à contribuer à l’émergence d’une doctrine africaine ambitieuse et à placer leur expertise au service de la recherche scientifique, moteur de notre développement national. »
Le Secrétaire général du CAMES, Pr Souleymane Konaté, a pour sa part rappelé la nécessité de poursuivre la modernisation du concours, de consolider les innovations et de préparer les futurs chantiers visant à renforcer la qualité de l’enseignement supérieur dans tout l’espace CAMES.