“Il la courtisait” : les révélations bouleversantes du père de Nogaye Thiam sur un drame familial oublié

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THIEYSENEGAL.com : Le témoignage de Samba Thiam, père de la défunte Nogaye Thiam, jette une lumière glaçante sur les derniers instants de sa fille : une relation toxique, des tensions familiales et un drame qui aurait pu être évité. Dans un entretien accordé au journal Les Échos, relayé par plusieurs médias sénégalais, il raconte un cauchemar domestique qu’il pressentait depuis le début de l’union de sa fille avec Elimane Diao.

Selon Samba Thiam, sa fille n’a jamais été entièrement heureuse dans cette maison : elle avait d’abord été fiancée à Lamine Diao, frère d’Elimane, mais la grand-mère de ce dernier s’était opposée à leur union. « Lamine a ensuite épousé une autre femme de la famille », dit-il. Peu après, Elimane, le frère de Lamine, “a demandé la main de Nogaye”. Le père, hostile à cette proposition au départ, a finalement cédé sous la pression : « Je n’étais pas du tout d’accord », confie-t-il.

Ce choix imposé d’un mariage arrangé, selon lui, semait déjà les premières fissures : “Je lui disais que si elle ne faisait pas attention, elle ne connaîtrait pas le bonheur là-bas.”

Le harcèlement “fraternel” : un secret bien gardé

Mais le pire, selon Samba Thiam, était ailleurs : “Dès son arrivée, Lamine a recommencé à la courtiser, à lui envoyer des messages pour la rencontrer.” Selon cette version, le mari d’elle, Elimane, découvre ces échanges : une rivalité fraternelle très tendue s’installe. Lorsque le père de Nogaye en parle à Oumar Diao — leur oncle maternel — celui-ci minimise : “Lamine n’était pas une bonne personne”, lui aurait-il dit.

Aux tensions psychologiques s’ajoutent les souffrances physiques : Samba Thiam révèle que Nogaye a eu trois fausses couches, résultat selon lui d’un “climat oppressant” dans la belle-famille. Il évoque également une belle-mère “homonyme” de sa fille qui aurait multiplié les humiliations et les contraintes : “Elle me demandait de la sortir de cette maison.”

Après avoir perdu son emploi à Sabodala, Elimane aurait tenté d’intégrer l’entreprise familiale, mais Lamine se serait opposé. Ce refus, selon Samba Thiam, a contribué à fragiliser Nogaye.

Les 48 heures de silence mortel

Le drame final survient après une dispute verbale entre Nogaye et sa belle-mère à propos du partage des tâches ménagères. Isolée dans sa chambre avec son bébé d’un an et demi, elle est retrouvée morte… près de 48 heures plus tard, sans que personne ne manifeste de réelle inquiétude.

Samba Thiam raconte la réplique glaçante, attribuée à la belle-mère : « Mangez et laissez-la. Elle est impolie. » Pendant ce temps, la famille aurait déjeuné devant la porte fermée, sans forcer l’entrée, selon lui.

C’est Moussa Diao, beau-frère de Nogaye, qui aurait finalement ordonné de briser la porte sur ordre du mari, Elimane Diao. Samba Thiam rapporte avec douleur qu’on l’a appelé “sans compassion” pour lui annoncer la découverte macabre : “on venait de découvrir le corps de Nogaye.”

La belle-famille nie certains aspects du récit : selon sa belle-mère, le corps de Nogaye n’est pas resté deux jours sans être vu, mais 24 heures seulement. Elle soutient également que “nous vivions dans une parfaite harmonie” et qu’“on n’y peut rien” face à la mort tragique.

Pour Samba Thiam, il ne s’agit pas seulement de dénoncer un drame, mais de réclamer justice et responsabilité : “Je veux que toute la vérité soit faite”, affirme-t-il, dénonçant “une négligence inacceptable” de la part de la belle-famille.

L’histoire de Nogaye Thiam soulève aujourd’hui des questions profondes : sur la place des femmes dans certaines familles, sur la dynamique de pouvoir, sur le silence collectif face à la souffrance, mais surtout sur l’urgence d’une investigation approfondie.

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