THIEYSENEGAL.com : «L’Union européenne estime qu’une migration sûre, ordonnée et régulière peut contribuer au développement des pays d’origine et de destination»
L’Europe continue de réfléchir sur les meilleures stratégies pour mettre fin à la migration des Africains. Prenant part, hier, à la cérémonie d’ouverture du Forum de l’innovation de l’entrepreneuriat et du leadership, l’Ambassadrice de la délégation de l’Union européenne, Irène Mingasson, a réaffirmé la volonté des pays européens à mettre un terme à la migration irrégulière.
L’Europe ne baissera pas les bras dans sa lutte contre la migration irrégulière qui décime la jeunesse africaine. En effet, elle continue de développer des stratégies pour mettre un terme à ce que certains observateurs considèrent comme le plus grand drame de l’humanité. Chaque année, des milliers de jeunes africains meurent dans l’océan atlantique en tentant de rejoindre irrégulièrement l’Europe. Pour mettre fin à cette tragédie africaine, l’Union européenne développe des stratégies dont «l’Alliance Afrique-Europe pour des investissements et des emplois durables».
Selon l’Ambassadrice de l’Union européenne, Irène Mingasson, une migration sûre, ordonnée et régulière peut contribuer de manière significative au développement socio-économique des pays d’origine et de destination. A l’en croire, depuis deux ans, les efforts de l’Ue convergent pour accélérer la mobilisation des hauts talents, des entrepreneurs et des investisseurs de la diaspora, pour dynamiser les relations d’affaires. Ainsi, elle souligne que l’Alliance Afrique-Europe pour des investissements et des emplois durables est destinée à stimuler substantiellement les investissements en Afrique, à renforcer les échanges commerciaux, à créer des emplois et à investir dans l’éducation et les compétences. «Pour l’Union européenne, accompagner cette dynamique de l’investissement financier et humain, de la diaspora envers le Sénégal, c’est aussi et surtout œuvrer pour la création d’opportunités d’emplois durables pour la jeunesse du pays» a-t-elle relevé. Avant d’ajouter qu’au Sénégal, près de 300 mille demandeurs d’emplois arrivent chaque année sur le marché du travail. Pour beaucoup d’entre eux, indique-t-elle, ce sont des jeunes qui n’ont pas reçu d’éducation et de formation. «De manière générale, le chômage et le sous-emploi des jeunes affectent négativement les perspectives de croissance économique et surtout, accroissent la vulnérabilité des jeunes. Il importe donc, de renforcer l’employabilité des jeunes de manière efficace et durable», a-t-elle insisté. `
Par ailleurs, l’ambassadrice de l’Union européenne soutient que la démarche de partenariale de l’Union au Sénégal vise l’amélioration du climat des affaires, le développement de Petites et moyennes entreprises pourvoyeuses d’emplois, et l’accès à des opportunités économiques et de formations professionnelles de qualité. «Si les envois de fonds sont considérables, la contribution des diasporas a bien d’autres facettes, qui toutes doivent être valorisées. Les compétences, connaissances, l’expertise, les technologies qui peuvent grandement contribuer au développement des pays d’origine», a relevé la patronne de la diplomatie européenne au Sénégal. Qui souligne la nécessite de renforcer la dynamique du «réussir ici», ouvrant de nouvelles opportunités d’accompagnement en matière d’entrepreneuriat, de formation professionnelle et d’accès au financement. «Autant d’alternatives crédibles pour ne pas céder à la tentation dangereuse de la migration irrégulière mais pour apprendre un métier, créer son activités. En un mot, construire son avenir au Sénégal. Car, réussir, ici au Sénégal, c’est possible», a-t-elle conclu.
Adama COULIBALY
