FISO GAMBIE 2020 : Le Président Mohamed Moussa Ndiaye annonce de grandes perspectives économiques
THIEYSENEGAL.com : La 6ème édition du Festival international Soninké sera accueillie par la république gambienne du 20 au 24 février 2020. Après Dakar, Banjul va accueillir la communauté Soninké de la sous-région et de la Diaspora. Des moments de communion qui donne l’occasion à ladite communauté de mettre en exergue la promotion de la langue et de la culture Soninké, vocation première du FISO.
L’édition de Banjul sera le théâtre de grandes innovations qui vont marquer le point de départ d’actions concrètes du FISO. Le président du FISO Gambia 2020, Mohamed Moussa Ndiaye, homme d’affaire reconnu en Gambie, dans un entretien accordé à Sentv.Info, a confié que la Gambie est prête à accueillir les centaines de délégations qui viendront d’un peu partout dans le monde.
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Entretien…
SENTV.info : La Gambie va accueillir le Festival international Soninké du 20 au 24 février 2020, où en êtes-vous avec les préparatifs ?
Mouhamed M. Ndiaye : aujourd’hui on peut dire que les préparatifs sont presque terminés à 70%. Pour tout ce qui est hébergement, logistique, on a terminé à 85%.
Qu’est qui a été prévu en termes de programmes ?
Mouhamed Moussa Ndiaye : le programme du FISO proprement dit est du ressort de l’APS. Mais nous avons inclus de nouveaux projets comme le forum économique qui sera une première dans le FISO. Les anciens programmes comme les prestations culturelles, la promotion de la langue, la foire, entre autres sont toujours maintenus.
Nous avons jugé pertinent d’intégrer une dimension économique qui nous permettra d’échanger sur la contribution des Soninké dans le domaine économique, des financements et des opportunités d’actions que nous avons. Cela nous permettra de mettre en place une plateforme des hommes d’affaires de l’Afrique et de la diaspora dans laquelle chacun parlera de son vécu pour servir d’exemple aux jeunes. Nous pensons également créer un réseau pour faciliter les échanges commerciaux entre les différents acteurs.
Cette plateforme vise-t-elle seulement les hommes d’affaires soninké ?
Elle concerne tout le monde parce que nous avons prévu de collaborer avec les Etats. Aujourd’hui à travers le monde les Soninkés contribuent dans l’économie de manière générale. Malgré ce pouvoir avons-nous un impact dans les économies de nos pays. En général on n’investit que dans l’immobilier mais pas dans le domaine industriel et ou bancaire.
La question de la migration sera aussi au menu de nos discussions. On va essayer de voir comment éviter la migration illégale en faisant la promotion de l’investissement, de l’agrobusiness…
Beaucoup de délégations, de divers horizons se rendront à Banjul pour prendre part au FISO, les sites d’hébergements sont-ils fin prêts ?
Cela n’est pas un problème pour nous parce que la Gambie est un pays touristique. Actuellement nous sommes dans la saison tous les hôtels font le plein mais nous avons pu avoir des réservations à l’avance.
Il y a aussi un site d’hébergement au sein de notre stade et dans les environs. On a fait en sorte que toutes les délégations soient logées aux alentours du stade où va se dérouler les différentes activités du FISO sauf les VIP qui seront dans des hôtels plus éloignés. Ceci va nous permettre de résoudre les problèmes de déplacement.
Au moment où nous en sommes nous pensons pouvoir assurer la prise en charge de nos invités sans difficulté. Pour arriver à cela, les tâches ont été bien définies. C’est mon frère Mamadou Papa Ndiaye qui s’occupe de la logistique, c’est un chef de parti, il a laissé son travail pour le moment pour se consacrer entièrement à l’organisation du point de vue logistique du FISO. Il y a aussi Boubacar Sankhanou qui vit en Allemagne et un grand habitué des festivals, Mouhamed Diagana, président de la chambre de commerce de Banjul, Mouhamed Mangassi, qui est dans le FISO depuis Kayes, entre autres. La somme de toutes ses expériences nous a beaucoup aidé dans l’organisation.
Quelle sera la contribution des délégations qui de déplaceront à Banjul ?
Il n’y a pas de condition spécifique pour la contribution des délégations chacun contribue en mesure de ses moyens. Je pense que c’est au FISO de Dakar que les délégations ont commencé à participer. J’estime qu’on devrait parler aussi de cet aspect voir comment chaque pays peut contribuer annuellement. Parce que le FISO est difficile à organiser financièrement. Aujourd’hui le festival a pris une dimension internationale ce n’est plus une mince affaire.
Cette année nous allons avoir des invités qui nous viennent de Costa-Rica, du des journaliste Japonais, donc les enjeux sont énormes.
A combien estimez-vous votre budget ?
Le budget estimé entre 120 000 et 150 000 Euro.
Qu’est ce qui est prévu en termes d’innovation ?
Ce qu’on peut retenir comme innovation c’est en premier lieu la cérémonie de lancement officiel du FISO. Je pense que c’est une première dans l’histoire du FISO. Nous avons impliqué les médias et on a fait un appel au don. Certains ont donné un, deux voire trois millions. Ce jour-là on a pu collecter près de 4000 dollars. Avant cela on a invité le président de FISO international, Ousmane Diagana également président de l’APS et Mme Soukeyna Diabira, secrétaire exécutif chargée des relations extérieures à l’APS. Ils ont magnifié l’initiative et de retour à Paris, l’APS a aussi fait son lancement et idem pour nos frères du Mali. Et aujourd’hui (Dimanche), nous sommes à Dakar pour les mêmes raisons.
Nous allons parler de l’immigration des jeunes, tout ça c’est des nouveautés.
Quelles sont vos attentes par rapport au FISO ?
Nous comptons dès cette édition adopter un plan d’action pour appliquer en œuvre les conclusions des travaux. Dans les précédentes éditions les décisions prises n’ont pas été appliqués mais à partir de l’édition de Banjul, on va travailler à la concrétisation des projets que nous mettrons en place.
Nous allons faire en sorte que le comité exécutif puisse se réunir tous les quatre mois à Paris ; on va assurer que les membres dudit comité apprennent à lire et à écrire la langue Soninké parce qu’on arrivera à un moment où tous les documents seront écrits en Soninké.
Nous comptons sur la présence des chefs d’Etat comme Macky Sall entre autres.
Interview réalisée par SENTV.info.
