Le gouvernement a rencontré, hier, les Syndicats du secteur de la Santé pour discuter sur les revendications de ces derniers.
A la sortie du conclave les parties ont livré beaucoup de points d’accords que l’Etat compte résoudre dans un bref délai. D’ailleurs Mballo Dia Thiam et ses camarades maintiennent leur mot d’ordre de grève en attendant que les lignes bougent.
L’Etat semble avoir le commerce facile ces temps qui courent. Avec les élections qui se profilent à l’horizon, l’heure n’est plus au bras de fer avec les syndicats sur leurs revendications. Après avoir fait le dos rond face aux médecins, le gouvernement s’est plié, hier, aux requêtes des syndicats du secteur de la santé. «Nous avons constaté que sur les problèmes des contractuels du plan Jica en ce qui concerne le retard de rémunération, le gouvernement a promis au plus tard vendredi non seulement d’éponger toute la dette mais de sécuriser les salaires jusqu’en décembre 2018. Pour le remboursement de la dette de la Cmu, là aussi ils ont été affirmatifs pour dire que vendredi ils ont promis de régler cette question», observe Mballo Dia Thiam, secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la Santé (Sutsas).
Selon le syndicaliste en chef, la première tranche des subventions, une partie de la Couverture maladie universelle (Cmu) sera libérée. Mais également le fonds de motivation des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale.
Sur la question des heures supplémentaires, il affirme que des instructions ont été données au plus tard en fin mai. Et que les ayants droit percevront les heures supplémentaires. Il reste les autres questions du plan de carrière. Une réunion avec les techniciens supérieurs se tiendra parce qu’il y a un gap de 100 heures à combler.
Pour les nouveaux corps à créer, il indique que le texte est prêt, une réunion est prévue à cet effet pour majorer de 20 % l’heure supplémentaire surtout l’heure de nuit.
Sur le relèvement de l’âge à 65 ans, un accord a été trouvé. En ce qui concerne la question de l’habitat, le ministre sectoriel a convié à une rencontre le 19 avril. Toutefois le secrétaire général du Sutsas fait savoir que le plan d’action est maintenu en attendant d’y voir plus claire. «Il y aura grève le 14 et le 25 parce que ce que nous attendons ce sont des actes et des actes. Et même si nous devons lever le mot d’ordre ce n’est pas ici devant les caméras», précise-t-il. Le porte-parole du gouvernement, Seydou Gueye d’ajouter : «Tout est fait dans une perspective principale d’apaiser le climat social mais également, de permettre aux populations, notamment, de bénéficier de ces avancées en matière de santé. Il s’agit d’accéder à des soins de santé et d’avoir un système de santé qui intègre également, la prise en charge des préoccupations des travailleurs».
Samba BARRY
