Comme chaque année, le 17 avril est consacré dans les Territoires occupés au soutien aux détenus palestiniens.
Des prisonniers politiques selon les Palestiniens, des terroristes selon les Israéliens. Dans la bande de Gaza, ils seraient plus de 6 000 incarcérés dans les geôles israéliennes. Plus de 300 d’entre eux sont originaires de la bande de Gaza. Dans l’enclave palestinienne, des rassemblements de soutien ont été organisés dès lundi dans le cadre notamment de la « Marche du retour », lancée le 30 mars dernier et censée durer jusqu’au 15 mai. Reportage.
Les enceintes hurlent des slogans de soutien et des portraits de détenus sont brandis devant les caméras. Comme toutes les semaines des familles sont rassemblées dans les locaux de la Croix-Rouge à Gaza. C’est l’organisation qui coordonne les visites aux détenus dans les geôles israéliennes. Mais pour ce jour des prisonniers, Oum Raed regrette de ne pas être en mesure de voir son fils, condamné à 20 ans de prison.
« Ça fait deux ans que les Israéliens nous empêchent, moi et son père, de lui rendre visite. Nous on veut juste le voir. C’est un droit humain et basique », dit-il.
A quelques kilomètres de là, tout près de la clôture sécurisée israélienne et à la portée des tireurs d’élite de l’armée, ce sont les partis politiques qui s’expriment au campement de la « Marche du Retour » à Jabaliya. Le Hamas, bien sûr, mais aussi le Jihad islamique dont le porte-parole Daoud Shehab affirme qu’ils se doivent d’être présents : « Les prisonniers sont des frères, des amis. Nous en tant que Palestiniens nous soutenons toute personne qui sacrifie sa vie pour la cause palestinienne. »
Vendredi, c’est une nouvelle manifestation à haut risque qui est annoncée à la frontière de la bande Gaza. Un rassemblement organisé en soutien aux prisonniers et en mémoire des manifestants tués par l’armée depuis le 30 mars.
rfi
