Affaire des boulettes pour fesses : des peines de prison ferme pour les vendeuses de produits illicites
THIEYSENEGAL.com : Le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye a rendu son verdict dans l’affaire dite des « boulettes pour fesses », une vaste affaire de vente illégale de produits pharmaceutiques destinés à modifier l’apparence physique. Plusieurs prévenues ont été condamnées à des peines de prison ferme et à des amendes.
Un jugement attendu
L’affaire avait suscité une vive polémique, mettant en lumière les dangers des produits cosmétiques et pharmaceutiques non homologués, vendus en dehors des circuits réglementés. Ce matin, le tribunal a prononcé des peines allant de un à six mois de prison ferme à l’encontre des vendeuses impliquées.
Alima Fall et Maty Mbaye, figures centrales du dossier, ont écopé de deux ans de prison, dont six mois ferme, assortis d’une amende de 500 000 FCFA. Haoussou Ndiaye a été condamnée à deux ans de prison, dont trois mois ferme. D’autres prévenus ont reçu des peines similaires, avec des amendes pouvant atteindre 200 000 FCFA.
Des relaxes mais des condamnations lourdes
Si certaines accusations, comme l’usurpation de fonction ou la publicité illégale de produits pharmaceutiques, ont été écartées pour plusieurs prévenus, le tribunal a reconnu la culpabilité de la majorité des accusés pour fabrication et mise en vente de produits pharmaceutiques sans autorisation préalable, mettant en danger la santé publique.
Par ailleurs, le juge a ordonné la confiscation et la destruction des produits saisis, notamment les pommades « Infidèles » et « Caviar », ainsi que divers médicaments et compléments alimentaires trouvés lors des perquisitions.
Une décision aux conséquences majeures
Cette affaire met en lumière les dangers liés à la consommation de produits non réglementés et la nécessité de renforcer les contrôles sur le marché informel des cosmétiques et compléments alimentaires. Elle marque également un signal fort des autorités judiciaires quant à la lutte contre ces pratiques illégales, qui exposent les consommateurs à de graves risques sanitaires.
L’Ordre des Médecins et l’association SOS Consommateurs, qui s’étaient constitués parties civiles, ont obtenu gain de cause, avec la condamnation des prévenues à verser un franc symbolique et la mise à leur charge des dépens du procès.
Avec ce verdict, la justice sénégalaise envoie un message clair sur la nécessité de respecter la réglementation pharmaceutique et de protéger la santé des citoyens contre les produits frauduleux.
Avec seneweb