Tout a commencé par une publication sur Facebook d’un certain Abu hamza qui menaçait l’Etat du Sénégal et son président Macky Sall. Les autorités sénégalaises ont inculpés 32 personnes pour association de malfaiteur en relation avec une entreprise terroriste, blanchiment de capitaux dans le cadre d’activité terroriste en bande organisée d’acte de terrorisme par menace et complot, d’apologie du terrorisme et financement du terrorisme.
INTERROGATION…
Mohammed Ndiaye alias ABU YOUSSUF premier à la barre avoue avoir était au Nigeria dans le fief de boko haram sur influence et finance d’un certain Mohammed diop di Moustapha alias Abu Hatem (dont nos sources nous informe qu’il est tué en Lybie). L’intermédiaire de Mustapha fut Zaïd Ba et son frère Ibrahima Ba. A son retour du Nigeria en compagnie de Mactar Diokhané et Ibrahima Diallo ils ont passé au daara de l’Imam Ndao mais il n’avait jamais connu ce dernier. Sachant bien la gravité de son voyage au Nigeria, Mohammed ndiaye recontacte le fameux Moustapha Diop qui lui a suggéré de venir en Lybie c’est une fois en Mauritanie qu’il fut arrêté. Lors de son arrestation, Mor Mbaye Dème qui était son voisin d’immeuble est venu voir ce qui se passe il fut arrêté à son tour. Après exploitation de son téléphone portable que Boubacar Décolle Ndiaye Omar Keïta et Mamadou Moustapha Mbaye seront arrêtés. Il affirme avec fermeté que les personnes précitées n’ont subi que les dégâts collatéraux de ses actes qu’il regrette ensuite Mohammed ndiaye précise que ces derniers n’ont rien su de ses activités, ils sont innocents.
S’expliquant sur les faits, Ibrahima Diallo a abordé dans le même sens en affirmant avoir été enrôlé par Zaïd Ba et son frère Ibrahima Ba pour un montant de 150.000 FCFA afin de rejoindre les rangs de boko haram en lui racontant un endroit où la charia est appliquée avec rigueur et d’où l’impératif de faire le « hijira » c’est-à-dire l’hégire, exile d’un endroit où il ya pas de charia à un endroit où il y en a. Avec lui Omar yaffa, Mohammed ndiaye, Bella en passant par le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Il affirme qu’une vingtaine de Sénégalais notamment Mactar Diokhané, Moussa Aw, Ibrahima Ba et un camerounais les avaient rejoints à Abadam (fief de boko haram). Bien que fréquemment des récitals de coran et respect des prières, il n’avait pas le sentiment d’être en lieu islamisé et la charia appliqué, il ne se sentait pas en sécurité car des bombes, des tirs décoraient leur quotidien donc leur volonté était de rentrer au Sénégal et cette volonté est acérée par les divergences idéologiques avec la secte islamiste boko haram plus précisément sur la question du « takhfir » le sieur Diallo ne l’a pas précisé mais en fait, le divergences portaient d’une part sur leur possession de cartes d’identité symbolisant d’une part à leur appartenance à un Etat jugé « impie par boko haram et d’autre part ces Sénégalais n’étaient pas contre l’enseignement occidental ce qui rejette les base fondatrices de boko haram qui étymologiquement est un rejet du système occidental depuis sa naissance avec imam Mohammad Youssouf. Le divorce venait d’être consommé mais comme la rappeler plus tôt Mohammad ndiaye « la sortie des zones contrôlée par boko haram n’est pas chose aisé » et comme le chef terroriste Aboubacar Chekau les avait félicité pour leur arrivé, il a fallu l’intervention de Diokhané pour que ce dernier obtient leur permis de sortie. A-t-il donné des garantis à chekau ? Qu’es que les deux hommes ont dit ? Seul Diokhané peut apporter des éclaircissements en tout état de cause, le chef de boko haram les a remis pour transport disent-ils 12.000 euro donc 7 millions 800.000 CFA. Ce qui est sûr c’est que l’argent d’un terroriste comme chekau n’est pas illicite. A leur retour ils ont passé chez imam ndao à Kaolack mais ne l’ont pas vu c’est bien après que Diokhané lui a commissionné chez l’imam qu’il a vu et lui a confié 7 millions et lui a prêté 1 million sans modalité d’exécution ni délais ce que le procureur a interprété comme une donation déguisé.
Abu Omar, Ibrahima Diallo confirme avoir reçu 15 millions de la femme de Diokhané sur son instruction. Avant son arrestation il dit avoir remis à Imam Ndao 8 millions en vertu d’un contrat de dépôt et 1 millions en prêt.
L’ordonnance de renvoi du doyen des juges d’instruction qui a saisi la chambre criminelle en formation spéciale pour l’affaire de terrorisme conformément aux dispositions du code pénal article 279_1 et suivant. Les interrogatoires des détenus se sont terminées avec matar diokhané alias Abou Anwar considéré comme « le cerveau des djihadistes sénégalais » et le guide spirituel imam Alioune Ndao.
MATAR DIOKHANE déclare …
Apres avoir décrit son parcours d’élève qui n’avait pas l’amour de l’école française Diokhané fait ses études coranique brièvement au dara de imam ndao avant de poursuivre ses études de science islamique en Mauritanie et devient maitre coranique d’abord en banlieue dakaroise puis en Mauritanie c’est dans ce dernier pays qu’il a connu Mohammed diop à l’époque étudiant en Arabie saoud et c’est de là qu’es parti tout suspicion sur car ce nommé Mohammed diop sera expulsé du royaume saoudien pour discours radical. Ce dernier lui avait négocié un financement de 65.000 euro pour l’ouverture d’un dara et en même temps un contrat pour enseignant coranique au Nigeria plus précisément à Abadam.
Une fois à Abadam Diokhané voyait des Sénégalais rejoindre l’intérieur du pays Ibrahima Diallo Abou Omar latyr niang Omar yaffa… mais lui il précise que lui n’est pas dans le fief de boko haram. C’est plus tard que son ami Abu Bakar Gueye, lui a rendu visite et porte à sa connaissance que des sénégalais sont en divergence idéologique avec boko haram et lui demande d’intervenir car la question porte sur son domaine : le takhfir Abou Anwar précise n’avoir pas connu ces sénégalais, ni le motif de leur voyage encore leur motivation c’est pourquoi en premier il avait refusé. Apres réflexion il a décidé de porter secours à ses compatriotes et il rejoigne la forêt de sambisa fief de la secte islamiste boko haram. Une fois sur place il demande aux Sénégal c’était quoi le problème et ces derniers l’ont expliqué et manifeste son désir de voir le chef Aboubacar chekao. Il a fait 2h de voyage avec un général de boko haram, son entretien avec chekao à durer 8 tour d’horloge finalement il obtient l’autorisation de sorti pour les sénégalais. Mais comme il ne connaissait pas bien les sénégalais, il leur pose des conditions parmi lesquelles il faut avant même de rentré chez eux d’aller voir imam ndao à Kaolack pour une orientation religieuse pour qu’il sachent que là où ils se n’est pas de l’islam. Ils se sont réparti en groupes et l’un des groupe a converti leur devise de naira en franc CFA et ont reçu des faux billets et arrêté au Niger, matar arrive à Dakar la veille de la korité les sénégalais précisément moussa aw l’appel pour lui demander secours, il revient porté assistance encore aux sénégalais de là autorité nigériennes apprennent qu’ils viennent de chez boko haram ils ont fait 7 mois détention atroce où ils sont torturé et moussa aw a rendu l’âme en prison, dans la cellule anti-terroriste de ZENDER. Ils sont acheminé à Dakar le 02 mai 2015 et placé sous mandat de dépôt de lors en isolement.
A la barre ce 3 mai 2018 entre autre sujet traité avec l’imam c’est l’argent que le sieur Ibrahima Diallo compagnon de matar diokhané lui avait remis en vertu d’un contrat de dépôt 25.000 euro et un contrat de prêt 1500 euro. Ecrit signé et daté, les juges ont demandé à l’imam s’il confirme les dires de Ibrahima Diallo 2e à la barre qui disait effectictivement qu’il avait dit à l’imam qu’il venait de boko haram. Imam ndao de dire que il m’avait juste dit qu’il venait du Nigeria et à l’avis du cheikh venir du Nigeria ne constitué aucun crime ni délit. Poursuivant sur ce point le procureur s’inscrit dans la voie religieuse en disant à l’imam « mais l’slam exige que si une information vous parvienne il faut le vérifié ? » Alioune ndao porta le manteau de l’imam entre khadiss, aya et khissa « on n’est pas dans un contexte d’information mais de bonne ou mauvaise foi. Et la religion nous exige une présomption de bonne foi » et le droit aussi d’ailleurs. C’est 2 h après le passage d’Ibrahima Diallo que coumba niang la femme de diokhané est venu l’informé de l’arrestation au Niger de son mari et qu’une tierce personne l’avait appelé pour qu’elle au Niger. Imam s’y opposa et appel ce monsieur qui se présente comme la croix rouge il lui dit alors que votre travail c’est de secourir alors fait libéré matar au lieu d’appeler sa femme ce dernier coupe et imam demande a coumba de rester et lui pose la question suivante : « avec quel argent tu comptes partir ? » elle répond que matar lui avait laissé de l’argent et d’ailleurs elle en a donné 15 millions à Abou Omar et c’est là où imam a su que l’origine de l’argent et décide de tout remettre à Ibrahima Diallo afin qu’il le remet à coumba niang. Ibrahima Diallo n’est jamais revenu jusqu’à l’arrestation de l’imam mais bizarrement ceux qui faisaient la perquisition chez imam ndao ont même piétiné l’enveloppe mais ne l’ont vu et imam avait demandé à Abdoulaye ndao son second au dara de garder l’argent et le remettre aux avocats et le présenter intégralement le jour du procès. L’exploitation de l’ordinateur de l’imam a donné au tribunal l’allure d’une salle de cinéma, au programme : film horreur, les décapitations de deash les exécutions barbares de ceux qui se disent musulman l’imam répond que c’est pour ses propres recherches et poursuit il « j’ai plus de 80 vidéo des franc maçons » il n’en est pas un certainement !!!
A la question êtes-vous djihadiste imam rétorque « pur et dur » la pureté du jihad vient du coran il a décrit par des versets du courant toutes les forme de jihad. Et par rapport à ses enseignements es qu’il enseigne le jihad ? Il répond pédagogiquement « c’est comme si vous demandez à un prof de math s’il enseigne l’algèbre ou l’addition »
Pour les femmes qui ont quitté chez lui et rejoindre leurs maris en Lybie il déclare qu’il ne connaissait même pas leur mari ni la volonté de les rejoindre elles étaient malade et je l’ai soignais.
Ses avocats ont jugé l’exploitation des vidéos comme de la communication et ont demandé au tribunal la volonté de projeter des vidéos avec l’accord du tribunal on avait droit à une conférence de l’imam qui prône un jihad non violent, ouvert pour un débat d’idée pour l’instauration de la charia, il entretien de très bon rapport avec les tarikha et favorable au dialogue islamo chrétien depuis l’âge de 24 ans d’où des rapports saint avec le clergé
LES TEMOINS…
Le témoignage le plus poignant du procès est celui du père de Mohammed diop (le fameux recruteur et financier de matar diokhané)
Il déclare que son fils est un érudit du coran et quand il lui a dit qu’il va faire la guerre en Lybie, il a tenté de le dissuadé mais Mohamed Diop l’a convaincu que le jihad est une obligation divine. Le témoin Massamba Diop est jusque-là convaincu que son fils a raison de faire le jihad et a même prié pour qu’il soit tué au front.
REQUISITOIRE DU PROCUREUR…
Le procureur Aly Ciré Ndiaye a salué le travail des services de renseignement qui il faut le reconnaitre ont fait dans une bonne mesure du bon travail dans cette affaire.
Le procureur a requis 8 acquittements, ce sont ceux arrêtés en Mauritanie (Boubacar Décolle Ndiaye Omar Keïta et Mamadou Moustapha Mbaye, Mor Mbaye Déme…) 5 ans pour Alioune Badara sall que pour blanchiment de capitaux. Pour imam Ndao 30 ans et comme Matar Diokhané demandait décoration pour avoir sauvé des Sénégalais, le parquet répond « la seule décoration qui vaille est de t’élever au grade de condamné à perpétuité » ainsi que tous ceux qui en fait séjour chez BOKO HARAM. Moustapha Diatta et Saliou Ndiaye 20 ans et coumba niang 15 ans
DERNIER MOTS DES PREVENUS
Mohamed Ndiaye : “ Je rends grâce à Dieu qui met des épreuves ; nous lui demandons de nous rétribuer. Je suis né au Gabon et j’ai été éduqué par mon grand-père. Avant d’aller en Mauritanie, je n’ai posé aucun acte délictuel au Sénégal. En Mauritanie où j’ai vécu 10 ans, je n’ai eu aucun problème. Je suis allé au Nigéria, je n’ai pas vu ce que je suis venu chercher et j’ai rebroussé chemin…”
Ibrahima Diallo : “Je suis certes allé au Nigéria, mais je n’ai pas eu satisfaction par rapport à mon objectif. À mon retour, j’ai été filé pendant un an et demi alors que je n’ai rien fait. Je vaquais à mes occupations sans rien tenter de nuisible contre mon pays. Dans le Coran, Dieu s’adresse à Daouda en ces termes : rendez justice en respectant la loi si vous ne voulez pas encourir la colère de Dieu!”
Saliou Ndiaye : “Je veux juste rappeler au procureur que nous avons la même mission. Nous le rassurons quant à ses objectifs. Nous nous posons encore des questions sur les raisons de notre emprisonnement. Je croyais être arrêté suite à un article de Jeune Afrique faisant état de l’imminence d’une attaque terroriste au Sénégal. Nous ne sommes pas encore édifiés sur notre sort. Nous ne faisons partie d’aucune association de malfaiteurs et n’avons envoyé aucun message à Imam. Nous prions pour que la paix règne au Sénégal…”
Latyr Niang : “Je suis innocent! Je ne peux avoir des projets sombres pour mon pays”
Abdou Aziz Dia : “Je maintiens mes propos tenus devant votre juridiction. Je suis revenu de mon propre gré et avec mes propres moyens. Les enquêteurs ont trouvé 500 francs par devers moi. Mes parents sont très âgés et ont besoin de leur fils pour les aider…”
Ibrahima Hann : “Nous vous remercions pour la sérénité dont vous avez fait montre. Nous ne remercierons jamais assez les avocats, car ils nous ont assistés au-delà de nos espérances (…) Dès les premières heures de mon arrestation, on m’avait pourtant faire croire que je serai relâché parce qu’ils n’avaient rien trouvé contre moi. Il ne faut pas jouer avec la liberté des gens”.
Alioune Badara Sall : “Louange à Allah! Je ne retiens aucune rancune contre qui que ce soit car je suis convaincu que c’est Dieu qui me soumet à cette épreuve. Ceci étant, je clame toujours mon innocence. J’ai toujours montré patte blanche. J’ai toujours voulu être exemplaire. Dans mon travail, je n’ai jamais été pris en faute et je n’entends pas dévier de ce chemin. Ma famille a besoin de moi. Que Dieu vous assiste dans les décisions que vous serez emmenés à prendre”.
Boubacar Décolle Ndiaye : “Je vais terminer par là où tout a commencé. Je suis là pour soi-disant une aide financière que j’envoyais à ma mère. Mon père est décédé en 2013 et ma mère est alitée. Pour dire quoi au tribunal ? Il m’incombe de continuer d’entretenir ma mère…”
Omar Keïta : “Nous remercions tous nos proches et les avocats qui ont été là pour nous”
Omar Yaffa : “Après m’avoir entendu, le commandant Diack est venu dans ma cellule et m’a interrogé sur le maniement des armes. Il a essayé de me tirer les vers du nez, mais je lui ai fait savoir que je n’avais rien à ajouter. Je n’ai pas varié dans mes propos (…) Je voulais dire à ma sœur que j’ai toujours rêvé au développement économique de la famille, mais le destin en a décidé autrement pour le moment. Cependant je tiendrai ma promesse inchallah. Peut-être qu’un jour j’aurai la chance de le faire. En dernier lieu, j’implore Dieu d’avoir de l’endurance.
Ibrahima Mballo : “Il est vrai que j’ai été au Nigéria mais je n’ai pas pris les armes comme l’ont soutenu certains. J’y suis allé pour parfaire mes connaissances en religion. On a été arrêté pour détention de faux billets et on a été emprisonné au Niger dans des conditions atroces. C’est d’ailleurs dans ces circonstances que Moussa Aw est décédé. Nous continuons de prendre sur nous alors que nous croyions qu’une fois au Sénégal, on en aurait terminé avec la souffrance. Hélas, nous continuons de souffrir. Nous demandons au président de comprendre. Je ne suis mêlé à aucun projet d’installation de cellule terroriste”.
Mor Mbaye Dème : “C’est mon destin, mais j’estime qu’il reste très léger d’appréhender un individu sur la base d’informations fallacieuses. Depuis deux ans, je suis dans les liens de la prévention et cela a des conséquences fâcheuses chez mes proches. Mais nous nous félicitons du réquisitoire du procureur”.
Mamadou Moustapha Mbaye : ”Pour être concis, je vais essayer de m’exprimer un peu. Je remercie les personnes venues durant tout ce temps pour nous soutenir et particulièrement ma famille, ma tendre épouse que j’affectionne Oum Kalsoum. Je dirai pour relativiser que c’est une épreuve d’Allah. Dans la sourate d’Anqabout, Dieu dit : est-ce que vous croyez que nous allons vous laissez vivre sans vous éprouver ? Donc, c’est une épreuve et ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. J’espère être plus fort pour ce qui m’attend et faire de mon mieux sans rancune”.
Ibrahima Ndiaye : “Nous rendons hommage au président et à ses assesseurs. Que la paix soit sur le Sénégal et nos concitoyens. J’ai été très peiné d’apprendre que j’ai été affilié par l’accusation à une association de malfaiteurs. Ma grande sœur m’a cuisiné en prison pour en avoir le cœur net. Elle n’a pu retenir ses larmes après avoir entendu ma réponse (il craque). Si nous avons projeté quoi que ce soit contre notre pays, que Dieu ne nous laisse pas l’occasion”.
Pape Kibily Coulibaly : “Je vais commencer par dire que je ne suis pas un terroriste. Je suis un musulman et je pense qu’un musulman ne peut être un malfaiteur. Ce qui me tracasse le plus, c’est ce que ce n’est pas moi qu’ils étaient venu chercher. Je demande à la justice de me relâcher pour que je puisse poursuivre mes études et aider mes parents”.
El Hadji Mamadou Bâ : “Je ne cesse de me poser des questions sur les velléités d’association à un groupe de malfaiteurs que l’accusation me prête. De tous les accusés, je n’ai d’affinité qu’avec deux personnes. Mais je puis vous dire tous les autres ont un amour incommensurable pour leur pays. Ils l’ont montré en prison. Je demande qu’on me restitue mon ordinateur, une clé USB appartenant à l’Université virtuelle et mes 2.500F”.
Moustapha Diatta : “C’est une épreuve divine. Nous ne pouvons que nous soumettre. Je fais partie des plus grandes victimes. J’implore le pardon du Président. Ma mère est presque paralysée car elle entend tout et n’importe quoi sur moi. Le procureur a requis 20 ans, mais dans mon for intérieur, je suis tranquille. C’est comme si j’étais acquitté. C’est l’occasion de remercier mon employeur qui continue de me verser mon salaire.
Alpha Diallo : “Je remercie le président et ses assesseurs. De même que les avocats. Ma mère est meurtrie. Mon honneur a été atteint, mais je sais que Justice sera rendue. Le droit sera dit. Je le crois”.
Cheikh Ibrahima Bâ : “C’est une épreuve divine. J’accuse le coup d’autant plus que je n’ai rien à me reprocher. Je ne me suis pas rendu au Nigéria pour me battre, mais plutôt pour poursuivre mes études”
Matar Diokhané : “Nous vous remercions de votre sérénité. Nous n’avons rien à redire par rapport à la manière dont vous avez conduit les débats. Mais je cesserai d’avoir confiance en la justice si nous sommes condamnés. J’ai été diabolisé par la presse, mais vous constaterez avec moi que la montagne a accouché d’une souris. Je ne manquerai pas de remercier mes épouses Amy Sall et Coumba Niang qui sont en train de subir des épreuves très difficiles. Des soi-disant experts en terrorisme soutiennent des thèses farfelues et colportent des ragots sur des innocents. Mais en ce qui me concerne, je peux vous assurer que rien de ce qui m’est reproché n’est fondé. Des hommes de Dieu seront toujours traînés devant le tribunal car les mêmes causes produisent les mêmes effets. J’ai représenté le peuple digne et rien ne m’y obligeait (…) Je suis allé au Nigéria pour enseigner. Lorsque les sénégalais ont eu un différend avec Shekau, j’ai accepté de le rencontrer par patriotisme. Grâce à mes recherches sur le sujet qui a l’a opposé aux Sénégalais, j’ai pu les délivrer. A mon retour au Sénégal, j’ai été appelé au secours par les mêmes personnes. Disons la vérité aux Sénégalais. Du fond de ma cellule, j’ai tout entendu alors que je suis innocent sur toute la ligne (…) La frustration et la religion vont de pair. Parmi ces accusés, il y a beaucoup de frustrés (…) Je n’ai rien promis à Shekau. Je prends à témoin le peuple sénégalais au cas où il m’arriverait quelque chose à ma sortie de prison. Car nous ne sommes pas dupes. Je ne souffre d’aucune maladie et je ne suis pas suicidaire non plus. Si je meurs en prison, qu’ils sachent que j’ai été martyrisé”.
Imam Alioune Ndao : “Notre créateur nous avait prévenu quant aux épreuves auxquelles, Il nous soumettrait. Cette association de malfaiteurs, que Dieu la décuple au Sénégal. Si tous les malfaiteurs devaient ressembler à ces hommes, on aurait que des bienfaiteurs. À l’endroit des juges, je veux dire que j’ai constaté des hommes sereins. S’il m’était offert l’occasion de choisir à nouveau un métier, je serai avocat après ce que j’ai vu ici. Quant aux accusations portées à mon encontre, je me fie à la volonté divine (…) Nous devons renforcer nos acquis en matière de justice. L’Islam est une religion universelle. Encore une fois, j’invite tout le monde autour d’une table pour discuter du meilleur instrument à même de développer notre pays. Avant de terminer, j’aimerai que le tribunal sache les dures épreuves auxquelles j’ai été confronté par mes geôliers. A Saint Louis, j’ai été mis dans une cellule où mes codétenus m’insultaient à longueur de journée. Jusqu’à présent, je suis confronté à ce genre de torture. Au camp pénal, j’ai été mis dans une cellule où il faisait extrêmement chaud. Je mettais de l’eau sur ma tête et je mouillais mon écharpe que je reposais sur ma tête. Une odeur nauséabonde, pestilentielle que je devais supporter se dégageait non loin de ma cellule. À cela s’ajoutent des ondes qui font vibrer une partie de mon corps et je suis persuadé que celui détient cet objet est dans la salle, car depuis le début du procès, je ressens des vibrations. Je tenais à ce que vous le sachiez”
Ce procès bien que c’est une première au Sénégal mais se déroule bien et dans le respect strict des droits de la défense. En dépit des erreurs notées dans les PV d’enquête, dans l’instruction, les services de renseignement on fait un travail remarquable. Ce dossier n’est pas vide, un faisceau d’indice et de témoignages concordants montre montrent que ces poursuites méritaient d’être déclenchée, le terrorisme frappait à nos portes comme en atteste la présence au Sénégal du fameux recruteur terroriste OMAR DIABY alias OMSEN qui a rencontré Diokhané et Saliou Ndiaye. Des Sénégalais sont aussi des leaders très actifs de boko haram ABOUBACAR GUEYE et MOUSSA MBAYE qui ont amené tous ces jeunes Sénégalais dans le fief de boko haram. Le procès a aussi le mérite de révélé les méthodes de recrutement de boko haram mais aussi d’AQMI (Abdou Akim mbacké Bao). Des Sénégalais combattants sont aussi morts dans les batails de boko haram, Mohamed ndiaye à inhumé le corps de cheikh Ibrahima dieng. Une chose est aussi sûr, des recruteurs sont parmi nous et nos services de renseignements sont aussi efficaces, un présumé est arrêté ce mardi nous y reviendrons.
Ils ont tous nié avoir l’intention de poser des actes de terrorisme ce qui manque à l’accusation c’est la preuve de l’intention coupable mais aussi et surtout des preuves matérielle que ces derniers ont effectivement fait des actes de terrorisme ici comme ailleurs. Le juge SAMBA KANE renvoie le délibéré au 19 juillet prochain
PAPE MOUSSA SOW
Doctorant en droit
