THIEYSENEGAL.com : L’instruction judiciaire autour de l’affaire dite « Kocc Barma » franchit un nouveau cap. El Hadji Assane Demba, soupçonné d’être un complice actif dans ce dossier à fort retentissement, a été placé sous mandat de dépôt après sa présentation devant le doyen des juges d’instruction. Il a passé sa première nuit à la maison d’arrêt, confirmant la tournure de plus en plus pénale que prend ce dossier.
Ce placement en détention provisoire intervient alors que les autorités judiciaires s’emploient à démêler les ramifications d’un réseau de cybercriminalité aux contours particulièrement graves.
El Hadji Assane Demba est poursuivi pour une série d’infractions lourdes, allant de l’association de malfaiteurs à la diffusion de contenus à caractère pédopornographique, en passant par l’atteinte à la vie privée, la collecte et la diffusion illicites de données personnelles, l’extorsion de fonds, ainsi que la complicité de tous ces actes.
Son nom est apparu dans l’orbite de celui d’El Hadji Babacar Dioum, plus connu sous le pseudonyme de « Kocc », figure controversée de l’univers numérique sénégalais. Ce dernier est considéré comme le cerveau du réseau présumé, dont les activités ont défrayé la chronique, notamment via des publications massives de contenus intimes et illégaux sur Internet.
Toujours selon Libération, El Hadji Babacar Dioum a été extrait de sa cellule pour être entendu par les enquêteurs de la Division spéciale de cybersécurité (DSC). Ses appareils numériques – téléphones, disques durs, ordinateurs – sont actuellement soumis à un processus d’analyse approfondie. Le volume de données collecté serait conséquent, nécessitant plusieurs jours de traitement technique.
Les enquêteurs cherchent à identifier d’éventuels complices, commanditaires ou bénéficiaires, et à déterminer l’étendue des préjudices causés aux nombreuses victimes exposées en ligne sans leur consentement.
L’affaire Kocc Barma est devenue, au fil des mois, un cas d’école en matière de cybercriminalité, de violation de l’intimité et de déviance numérique. Elle relance le débat sur la protection des données personnelles, les dérives des plateformes sociales, mais aussi sur la lenteur des mécanismes de signalement et de régulation.
En attendant d’éventuels développements, le parquet reste saisi et de nouvelles interpellations ne sont pas à exclure dans les jours à venir.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com