THIEYSENEGAL.com : L’interpellation musclée de El Hadji Babacar Dioum, soupçonné d’être l’administrateur des plateformes pornographiques « Seneporno » et « Babiporno », a marqué un tournant dans l’enquête. La découverte d’une arme à feu et de munitions à son domicile a poussé la Division spéciale de cybersécurité (DSC) à renforcer ses mesures de sécurité.
Jeudi dernier, les éléments de la Division spéciale de cybersécurité (DSC), épaulés par les agents de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP), ont procédé à l’arrestation de El Hadji Babacar Dioum, présenté par les enquêteurs comme le cerveau derrière les sites pornographiques les plus controversés du web sénégalais.
Cette intervention, soigneusement planifiée, visait à neutraliser un individu considéré à la fois comme stratégiquement dangereux et techniquement averti, capable d’effacer en quelques secondes des preuves numériques cruciales.
Mais au-delà des serveurs, disques durs et téléphones saisis, les enquêteurs ont fait une découverte bien plus inquiétante : une arme à feu et des munitions ont été retrouvées au domicile du mis en cause. Une révélation qui a immédiatement poussé la hiérarchie de la DSC à revoir sa stratégie d’intervention.
« Nous ne prendrons plus aucun risque. Cette affaire dépasse la seule dimension cybercriminelle. Elle pourrait impliquer des éléments de criminalité organisée », confie une source proche du dossier, citée par L’Observateur.
En réponse à cette nouvelle menace potentielle, la DSC a décidé d’associer la BIP à toutes les opérations de terrain futures, notamment pour les perquisitions en série menées ce dimanche dans plusieurs lieux liés au suspect.
L’objectif : assurer la sécurisation des lieux, éviter toute fuite d’informations, et surtout prévenir d’éventuelles réactions armées. L’affaire, initialement perçue comme un simple dossier de cybercriminalité, semble révéler des ramifications plus complexes.
El Hadji Babacar Dioum, actuellement placé en garde à vue prolongée, est soumis à un examen approfondi de ses activités numériques et de ses communications. Son matériel saisi est entre les mains d’experts en cyberanalyse, et les autorités ne cachent plus leur volonté de démanteler l’ensemble du réseau, aussi bien au niveau local qu’international.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com