THIEYSENEGAL.com : Actrice, la «vipère» de la série Monia et Rama de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré est aussi productrice. Une autre corde à son arc, déjà bien pourvu. Le journal Le Soleil l’a rencontrée. Extraits.
1. Téléspeakerine
Fin des années 1980, la RTS cherche de nouvelles têtes de téléspeakerine. Huit cents candidates se pressent. Deux sont retenues : Amélie Mbaye et Marème Samba. Il fallait bien entendu être télégénique, mais aussi, surtout, de teint noir et avoir une bonne diction. «J’adorais faire ce job», se souvient pour Le Soleil (15 mars 2025) celle qui était à l’époque employée à Air Sénégal. Ç’a duré sept ans.
2. Polyglotte
Amélie Mbaye parle le français, l’anglais, l’espagnol et le portugais. Être polyglotte l’a aidée dans sa carrière d’actrice internationale. Ses études de langues étrangères et de tourisme à l’École internationale de Tunon en Normandie (France), auront donc été utiles.
3. Aline
Elle a incarné ce personnage dans la série Monia et Rama de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré. Elle y joue le rôle d’une «vipère» aux côtés des Rasmané Ouédraogo, Jeanne d’Arc Yaméogo, Désiré Yaméogo, notamment. «Cette série télévisée, la première cinématographique de Amélie Mbaye, a véritablement lancé sa carrière», rappelle Le Soleil. L’ancienne téléspeakerine a joué ensuite dans de grandes productions comme Les Larmes du soleil, avec de Bruce Willis.
4. Golden
Tout a commencé à Ouagadougou. Mass Ndour, big boss de Marodi, coince Amélie Mbaye au Fespaco. Il lui propose d’incarner Madjiguène Gaye alias «Mage», épouse de Alioune Badara Gaye, et mère d’une famille qui tente de sauver son exploitation d’or, promise à la faillite. «J’ai adoré. […] Je me suis vue là-dedans.» Pour la première fois, l’actrice qui, jusque-là, jouait en français et en anglais, va tourner en wolof. «J’ai dû donc m’adapter et faire face à toutes les difficultés.»
5. Une si longue lettre
À la confluence de deux rêves cinématographiques est né une adaptation d’Une si longue lettre, le premier roman de Mariama Bâ. Sous la direction de Angèle Diabang, la réalisatrice, Amélie Mbaye incarne le personnage principal, Ramatoulaye Fall, première épouse du polygame Modou Fall. L’actrice a confié au Soleil avoir toujours guetté cette occasion. «Angèle m’a dit que ça faisait 12 ans qu’elle attendait de réaliser son rêve d’adapter ‘Une si longue lettre’ or moi, j’attendais depuis 35 ans d’obtenir le rôle de Ramatoulaye.»
Bonus L’ai-je bien coupé
Amélie Mbaye est actrice, mais aussi productrice. Elle a signé L’ai-je bien coupé, «un court métrage qu’elle a écrit, interprété, réalisé et produit», liste Le Soleil. Celle qui a reçu un Sotigui d’honneur pour l’ensemble de sa carrière en 2021, ambitionne de convertir son œuvre en long métrage. Celle-ci a reçu le prix de la Meilleure actrice au festival international du film panafricain à Cannes et celui du Meilleur court-métrage au France-Usa international film festival de Los Angeles. «C’est le premier prix de ma propre production. J’en ai pleuré parce que c’est le résultat d’énormes sacrifices.»