Après le Tera meeting du Pastef, le FDR fustige “un spectacle pitoyable” et dénonce “la répression policière”
THIEYSENEGAL.com : Le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR) est monté au créneau, ce dimanche 9 novembre 2025, pour dénoncer ce qu’il considère comme une dérive autoritaire du pouvoir à la suite du Tera meeting organisé par le Parti Pastef – Les Patriotes. Dans un communiqué rendu public, la coalition d’opposition a qualifié l’événement de « spectacle pitoyable », y voyant un signe d’« essoufflement moral et politique » du régime actuel.
Selon le FDR, le meeting présidé par Ousmane Sonko, chef de l’État et leader du Pastef, s’inscrit dans une logique d’autopromotion partisane au détriment des priorités économiques et sociales du pays.
« Ce Tera meeting illustre une folle dérive du pouvoir, désormais incapable de discernement face aux défis de gouvernance », indique le communiqué, fustigeant « une mise en scène politicienne » alors que, selon le front, les urgences sociales s’accumulent.
Le FDR ne s’est pas limité à la critique politique. La coalition a dénoncé ce qu’elle décrit comme une répression disproportionnée à l’encontre de militants et de citoyens souhaitant participer à des rassemblements pacifiques.
« Une violence policière s’est abattue sur des citoyens désireux d’exercer leurs libertés constitutionnelles d’expression et de manifestation », déplore le front, citant en exemple l’interdiction du rassemblement du Collectif “Niakhtou National” prévu au terrain Sacré-Cœur 3, à Dakar.
Pour le FDR, ces interdictions et interventions musclées traduisent « une volonté manifeste d’étouffer toute voix discordante », une situation jugée « indigne du Sénégal », pays longtemps reconnu pour sa tradition démocratique et son pluralisme politique.
Dans sa déclaration, la conférence des leaders du FDR a exhorté les Sénégalais à « poursuivre et amplifier le combat démocratique », en réclamant :
le paiement immédiat des bourses de sécurité sociale,
l’indemnisation des victimes des inondations,
la libération des détenus politiques,
le respect des libertés démocratiques,
et la fin de la persécution des journalistes, opposants et voix critiques.
Les signataires du communiqué rappellent que le droit de manifester est garanti par la Constitution, et appellent le gouvernement à « rompre avec une logique de confrontation permanente ».
« Le respect des libertés publiques est la condition première d’une paix durable et d’une gouvernance responsable », souligne le texte.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com