THIEYSENEGAL.com : Fidèle à sa posture de député engagé et vigilant, Guy Marius Sagna a déposé, ce lundi, une série de douze questions écrites adressées au gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko. Ces interpellations parlementaires, couvrant un large éventail de thématiques nationales, traduisent les préoccupations sociales, économiques et institutionnelles que l’élu de la coalition Yewwi Askan Wi souhaite voir traitées avec diligence.
Entre alertes, dénonciations et félicitations : une démarche à la fois critique et constructive
Dans cette série de requêtes adressées aux ministres sectoriels, Guy Marius Sagna soulève plusieurs dysfonctionnements persistants dans des secteurs vitaux tels que l’agriculture, l’éducation, la santé, la justice, ou encore la gouvernance locale. Il n’hésite pas, toutefois, à reconnaître les avancées du gouvernement sur certaines questions précises.
Les principaux points abordés :
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Agriculture : Une baisse alarmante de 75 % des quantités d’engrais à Ndioum Ngainth, en pleine campagne agricole, suscite son inquiétude. Le député demande des explications urgentes.
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Santé : Il plaide pour un appui d’urgence au centre hospitalier régional de Ziguinchor, dont la subvention d’État est jugée dérisoire par rapport aux autres établissements de même niveau, avec un déficit chronique entre la charge salariale et les revenus.
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Éducation : Il interpelle sur l’absence de professeur d’anglais au CEM de Nianga Edy (Podor) depuis deux ans, une situation jugée inacceptable pour les élèves en classe d’examen.
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Affaires étrangères et justice : Guy Marius Sagna relance l’Exécutif sur l’affaire Juan Branco, évoquant un manque de coopération avec la justice espagnole malgré une demande d’informations restée, selon lui, sans suite depuis un an.
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Sécurité intérieure : Il dénonce une corruption routière présumée entre Ziguinchor et Goudomp, avec un racket de 4.000 FCFA réclamé aux voyageurs par des agents de police, sans reçu officiel.
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Énergie : Il félicite l’électrification de 172 villages au premier trimestre 2025, un chiffre supérieur à la moyenne annuelle sous le régime précédent.
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Communication audiovisuelle : Saluant la hausse de la redevance payée par Canal+ (de 75 millions à 4,5 milliards FCFA), il interroge toutefois le gouvernement sur la hausse des prix pour les abonnés et demande des garanties pour un accès gratuit aux chaînes nationales.
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Déminage humanitaire : Il attire l’attention sur le blocage budgétaire du programme PALAC en Casamance, avec des retards de salaire et de missions signalés au sein du CNAMS.
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Santé communautaire : Il réclame l’achèvement et la mise en service rapide du poste de santé de Bissine, en chantier depuis 2022, et dont la livraison tarde malgré son importance stratégique pour le retour des populations déplacées.
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Administration locale : Il pointe l’irrégularité des paiements aux chefs de village de Niaguis, certains n’ayant pas reçu leurs émoluments depuis deux mois, et demande des solutions pérennes.
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Éducation et foncier : Il alerte sur des litiges liés au terrain du futur CEM de Djifanghor, qui serait illégalement morcelé selon des habitants de la commune.
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Crise foncière dans l’arrondissement de Niaguis : Il évoque une vente massive et opaque de terres dans les communes de Boutoupa Camaracounda et de Niaguis, et réclame un audit foncier pour apaiser les tensions croissantes.
Une stratégie d’interpellation parlementaire active
Les questions écrites constituent un outil constitutionnel essentiel pour les députés, leur permettant de demander des comptes au gouvernement tout en documentant les préoccupations remontées par les citoyens. Par ce geste, Guy Marius Sagna réaffirme son positionnement de parlementaire de terrain, très attentif aux besoins des populations, notamment en Casamance.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui dispose d’un délai légal pour apporter des réponses formelles aux différentes questions posées.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com