THIEYSENEGAL.com : Déjà en 1953, Seydou Badian, dans son chef-d’œuvre, Sous l’Orage, sensibilisait sur les conséquences néfastes des unions sans consentement des deux parties. La dislocation de la famille Benfa est une parfaite illustration. Aujourd’hui, le mal a pris plusieurs formes allant jusqu’au suicide. Malgré tout, des parents continuent de sacrifier leurs progénitures sur l’autel d’un conservatisme culturel ou cultuel. Le cas d’Aissatou Cissé va-t-il suffir à conscientiser ces esprits tenant de la tradition ?
Pour rappel, il s’agit de cette jeune fille de 18 ans qui s’est donnée la mort par pendaison au village de Bagadadji dans la commune de Bambaly située dans le département de Sédhiou. Depuis lors, les langues s’étaient déliées sur les véritables mobiles de son suicide. Notre source informe que Aissatou Cissé s’est donné la mort par pendaison parce qu’elle avait été donnée en mariage forcé à son cousin expatrié. Une rivalité autour de la promotion de deux filles issues de mariages polygames serait à l’origine de ce mariage.
En effet, l’expatrié avait demandé à épouser une des filles de son oncle. Celui-ci en avait deux mais issues de deux coepouses. L’une d’elles avait déjà perdu sa mère et l’autre, qui vient de se suicider vivait avec sa maman à la maison. Cette dernière porta le choix sur sa propre fille voyant dans ce mariage une brèche ouverte vers la réussite. Malheureusement, la fille n’était pas amoureuse du garçon. Le mariage fut scellé sans son consentement et c’est à son retour de vacances scolaires, mardi dernier, qu’elle a été informée de la décision de ses parents. Elle a préféré mourir que de consommer un mariage sans amour.
