Bougane Guèye Dani lance la riposte : entre “scandale des 8 milliards” de Bakel et contestation de la taxe sur les paiements en espèces
THIEYSENEGAL.com : Le président du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dani, intensifie son offensive sur deux terrains à la fois : la transparence dans la gestion des fonds destinés aux sinistrés de Bakel et la lutte contre la nouvelle taxe de 1% sur les paiements en espèces.
Selon le quotidien Les Échos, le mouvement, appuyé par les députés Pape Djibril Fall et Mbaye Dione, a déposé une plainte auprès du Pool judiciaire financier (PJF) pour exiger des clarifications sur ce qu’il qualifie de “scandale des 8 milliards de francs CFA de Bakel”.
Bougane Guèye Dani et ses soutiens au Parlement plaident pour la création d’une commission d’enquête parlementaire. Leur objectif : faire toute la lumière sur la gestion des aides financières destinées aux sinistrés et identifier les éventuelles responsabilités administratives et politiques.
Dans un communiqué, Gueum Sa Bopp souligne que cette initiative n’a rien de partisan :
« Il s’agit d’un engagement républicain et citoyen pour exiger la transparence dans l’utilisation des deniers publics. Notre démarche n’obéit à aucune logique politicienne. »
Le mouvement affirme vouloir défendre les principes de bonne gouvernance et de redevabilité, dans un contexte où la population de Bakel continue de réclamer une gestion claire des fonds d’urgence.
Deuxième bataille : la taxe sur les paiements en espèces
En parallèle, Gueum Sa Bopp s’attaque à la nouvelle taxe de 1% appliquée sur les paiements en espèces dans les grandes surfaces, récemment introduite par les autorités fiscales.
Le mouvement la juge “injuste, illégale et économiquement absurde”, estimant qu’elle pénalise les ménages modestes et constitue une double imposition :
« Cette mesure frappe une population déjà fragilisée par la vie chère et va à l’encontre des principes de justice fiscale », peut-on lire dans leur communiqué.
Pour contrer cette mesure, Bougane Guèye Dani annonce la saisine prochaine de la Cour suprême, ainsi que la constitution d’un front commun regroupant organisations de consommateurs, plateformes citoyennes et mouvements économiques.
À travers ces deux actions parallèles, le leader de Gueum Sa Bopp semble vouloir positionner son mouvement comme une force de veille et de proposition, à la croisée du militantisme social et de l’opposition institutionnelle.
Toutefois, Bougane Guèye Dani se défend de toute récupération politique :
« Nous ne faisons pas de la politique politicienne, nous défendons l’intérêt général. »
Cette posture, qui allie contestation juridique et interpellation parlementaire, confirme la volonté du mouvement de s’imposer comme un acteur central du contrôle citoyen.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com