Casamance sous tension : Un convoi de collecteurs de cajou braqué, 30 millions de FCFA dérobés

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THIEYSENEGAL.com : La filière cajou, pilier économique en Casamance, vient d’être violemment frappée par une attaque à main armée. Le mercredi 14 mai, un groupe de collecteurs de noix de cajou a été pris en embuscade sur l’axe Boussoloum–Niadiou, dans la commune de Boutoupa Camaracounda, à une quinzaine de kilomètres de Ziguinchor.

Selon des sources locales concordantes, l’attaque s’est produite en pleine journée, vers midi. Environ trente collecteurs, à bord de plusieurs véhicules, revenaient d’un site de collecte lorsqu’ils ont été interceptés par des individus lourdement armés. Les assaillants, au modus operandi bien rodé, ont sommé les victimes de remettre espèces, téléphones portables et autres effets personnels.

Un butin de 30 millions FCFA, mais aucun blessé

L’opération, qui n’a heureusement fait aucun blessé, s’est soldée par un préjudice estimé à près de 30 millions de francs CFA. Après avoir dépouillé les victimes, les malfaiteurs ont pris la fuite, laissant derrière eux un groupe choqué mais sain et sauf. L’armée sénégalaise, informée peu après les faits, a rapidement déployé des éléments pour sécuriser la zone, selon des sources militaires.

Un climat sécuritaire de plus en plus préoccupant

Cet acte de banditisme armé intervient dans un contexte de résurgence de l’insécurité dans la région. Il fait suite à l’attaque récente de Djinaky, dans le département de Bignona, et au braquage survenu entre Diouloulou et Kafountine. Ces événements, de plus en plus rapprochés, inquiètent les populations locales et les acteurs économiques qui opèrent dans une région historiquement marquée par des décennies de conflit.

La filière cajou, à la fois levier de développement et cible de convoitises

La saison de collecte des noix de cajou attire actuellement de nombreux opérateurs économiques, notamment des acheteurs étrangers venus d’Asie. Leur présence, bien qu’elle stimule l’économie locale, exacerbe les tensions et attise les convoitises. En l’absence de couverture sécuritaire suffisante, les zones rurales deviennent des terrains propices aux attaques ciblées.

Les collecteurs, intermédiaires essentiels entre les producteurs et les exportateurs, sont désormais devenus les maillons faibles d’un circuit économique vulnérable. La répétition de ces incidents met en lumière le besoin pressant de renforcer la sécurité des corridors économiques en zone rurale.

Appels à l’État : protéger les zones de production

Des voix s’élèvent pour demander au gouvernement sénégalais un plan d’urgence de sécurisation des routes agricoles en Casamance. Des patrouilles régulières, la mise en place de postes de contrôle mobiles et l’implication des forces locales pourraient constituer des mesures de dissuasion efficaces. Sans une action rapide et coordonnée, les efforts de développement dans la région risquent d’être durablement compromis.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com 

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