Cybersécurité : plainte de Babacar Fall contre Serigne Saliou Guèye déclenche un nouveau chapitre dans le face-à-face médias
THIEYSENEGAL.com : Le climat dans le paysage médiatique sénégalais est à nouveau tendu : Babacar Fall, directeur de l’information à RFM, a déposé ce mardi une plainte auprès de la Division Spéciale de Cybersécurité (DSC) à l’encontre de Serigne Saliou Guèye, directeur de publication du journal Yoor Yoor. Le motif : des propos qu’il juge « diffamatoires et mensongers », publiés d’abord sur la page Facebook du journal, puis relayés lors d’une interview sur le site Sénégal 7.
Selon la version de Babacar Fall reprise par le quotidien Les Échos, l’article incriminé affirme qu’il « a piqué une crise » lors d’un interrogatoire à la Sûreté urbaine le 28 octobre, avant d’être hospitalisé puis libéré pour raison médicale. Une allégation qu’il rejette fermement, estimant que ces informations sont erronées et portent atteinte à son honneur.
De son côté, Serigne Saliou Guèye maintient ses propos et affirme avoir des sources justifiant les faits. « Je persiste et je signe que Babacar Fall a bel et bien été… », a-t-il déclaré récemment dans une mise au point.
Ce dépôt de plainte à la DSC intervient dans un contexte de montée des litiges entre acteurs des médias et recours à la cyber-justice. La diffamation, la diffusion de fausses nouvelles ou la publication de contenus susceptibles de porter atteinte à l’honneur sont de plus en plus traitées via les plateformes numériques et les services spécialisés comme la DSC.
Pour Babacar Fall, c’est avant tout une question de responsabilité éditoriale : « Lorsque des allégations non fondées sont diffusées, elles mettent en péril la crédibilité du journalisme et la confiance du public », a-t-il indiqué.
Pour Serigne Saliou Guèye, la question est de l’ordre de la contestation de la version officielle : « Mon travail consiste à poser des questions, à relayer des informations que j’estime fiables », défend-il.
La plainte étant déposée auprès de la DSC, il est attendu que les enquêteurs examinent les publications incriminées (post Facebook + interview live) pour vérifier leurs sources, leur fondement et la qualification des faits (diffamation, diffusion de fausses nouvelles…). En cas de confirmation, des sanctions pénales ou civiles pourraient être envisagées, voire un retrait des contenus litigieux.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com