DAKSAR 2025 — Quand la pratique remplace la théorie : un exercice d’envergure entre Dakar et Mboro

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THIEYSENEGAL.com : Après trois jours de sessions théoriques et de réflexion à Dakar, l’exercice international de recherche et de sauvetage aérien DAKSAR 2025 entre dans sa phase pratique ce jeudi 27 novembre 2025, avec un déploiement attendu à Mboro.

Préparation acharnée et coordination civile-militaire

La veille, à la salle de réunion de ANACIM, le dispositif a été présenté par le Lt-Colonel Mansour Kane, chef du centre de coordination et de sauvetage de Dakar (RCC Dakar), sous l’égide du Colonel Tombon Corréa, superviseur général de l’exercice, en présence des délégations nationales et étrangères — parmi lesquelles des représentants du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et de la Turquie.

Le directeur de l’exercice, le Colonel à la retraite Amadou Bachir Mbodj — ancien membre de l’ANACIM — a exprimé son émotion à être rappelé pour orchestrer ce volet opérationnel, illustrant l’importance de l’expérience dans ce type de manœuvres.

Un scénario réaliste pour tester les capacités de réaction

Le scénario retenu pour ce jeudi prévoit la simulation d’un accident aérien : deux aéronefs entrent en collision dans la zone de Thiès, avec plusieurs personnes à bord. L’objectif — en coordination entre unités aériennes, navales et terrestres — est de localiser les épaves, de repérer et secourir les occupants, dans des conditions combinant recherche aérienne, terrestre et maritime.

Il s’agit pour le pays de tester la maturité opérationnelle de ses services SAR (Search and Rescue), conformément aux obligations réglementaires, et de vérifier l’efficacité des procédures existantes en cas d’accident grave en mer ou sur terre.

Un exercice stratégique pour renforcer la sécurité aérienne nationale

Cet exercice multilatéral s’inscrit dans une dynamique de consolidation des capacités nationales en matière de sécurité aérienne. Fin octobre 2025, le Sénégal avait par ailleurs validé un audit de supervision de la sécurité aérienne mené par OACI, avec des résultats jugés très positifs : un taux de supervision porté à 88,35 %, un signal favorable pour la crédibilité des dispositifs nationaux.

Pour le directeur général de l’ANACIM, Diaga Basse, DAKSAR 2025 incarne « l’anticipation et la coordination » comme fondements indispensables à toute gestion de crise — qu’il s’agisse d’un accident aérien, d’un incident maritime, ou d’une catastrophe naturelle.

À surveiller : des enseignements attendus

Au terme de l’exercice, les autorités entendent dresser un bilan clair : quelles capacités de réaction ont été mobilisées avec succès ? Quelles faiblesses ou lacunes ont émergé — qu’elles soient techniques, logistiques, ou de coordination ? L’objectif est d’aboutir à des recommandations concrètes, afin de renforcer durablement la sécurité aérienne et la capacité de sauvetage du pays.

Plus largement, DAKSAR 2025 doit permettre au Sénégal de se positionner comme une référence dans la région en matière d’organisation des opérations SAR, tout en assurant la sécurité des usagers et la confiance dans les mécanismes de sauvetage — qu’ils soient civils ou militaires.

Enjeux majeurs

  • Confirmer que les procédures nationales de SAR fonctionnent efficacement, même en situation de crise simulée.

  • Tester l’interopérabilité des forces aériennes, navales, terrestres et des services civils pour une coordination fluide.

  • Tirer les leçons de l’exercice pour corriger les faiblesses, améliorer les délais d’intervention et la gestion des urgences aériennes ou maritimes.

Ce jeudi, sur le théâtre simulé entre Thiès et Mboro, DAKSAR 2025 va donner ses premières réponses — un test grandeur nature pour la sécurité aéronautique sénégalaise.

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