Dr Boly Diop met en garde contre l’automédication face à la fièvre de la Vallée du Rift

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THIEYSENEGAL.com : Face à l’aggravation de l’épidémie de Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) au Sénégal, le Dr Boly Diop, responsable national de la riposte épidémique au sein du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, a lancé un avertissement solennel à la population : « l’automédication met des vies en danger. »

Dans une déclaration récente, le Dr Diop a insisté : « la prise en charge précoce sauve des vies », et il a appelé à consulter un professionnel de santé dès les premiers signes cliniques, plutôt que de recourir à des traitements improvisés ou inadaptés.

La FVR, infection virale transmise de l’animal à l’être humain, est classée parmi les zoonoses à potentiel épidémique élevé au Sénégal.
Dans la région de Saint‑Louis, sept cas ont déjà été confirmés, dont quatre décès. Le ministère de la Santé indique que, dans tout le pays, le nombre de cas confirmés est monté à 147 avec 19 décès.

Le Dr Diop a rappelé que les symptômes — fièvre, maux de tête, courbatures, fatigue intense — peuvent facilement être confondus avec des maladies endémiques telles que le paludisme ou la dengue. Seul un test de laboratoire peut permettre de confirmer la maladie.

Pourquoi l’automédication est dangereuse

Le Dr Diop a pointé un comportement alarmant dans les zones touchées : la tendance à l’automédication. Il a souligné que « certains médicaments, notamment des anti-inflammatoires vendus dans les marchés, peuvent aggraver la situation. »

Ses enquêtes indiquent que plusieurs décès sont liés à des retards de consultation ou à des complications dues à l’automédication : hémorragies, défaillances organiques. « Quand la maladie progresse, chaque heure compte », a-t-il averti.

Le ministère formule plusieurs consignes prioritaires :

Consulter immédiatement un médecin dès l’apparition d’une fièvre avec symptômes inhabituels ou persistants.

Ne pas s’auto-prescrire d’antibiotiques, antiviraux ou anti-inflammatoires sans diagnostic médial.

Éviter le contact direct avec des animaux malades, ne pas consommer de lait cru ou de produits d’origine animale suspects.

Respecter les mesures d’hygiène : lavage des mains, utilisation de moustiquaires, lutte antivectorielle.

Suivre les campagnes de sensibilisation menées par le ministère et les structures sanitaires locales.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com

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