THIEYSENEGAL.com : Certaines faiblesses peuvent devenir d’excellentes opportunités si on arrive à les mettre en valeur pour en tirer des forces constructives.
Avant de devenir une région en 2008, Sédhiou était d’abord la première capitale de la Casamance à l’époque coloniale et servait de comptoir commercial et militaire avec le Fort Pinet-Laprade. Par la suite, ce titre lui a été retiré au bénéfice de Ziguinchor, à cause de son enclavement.
Sédhiou, l’une des 14 régions administratives du Sénégal, fait partie des 3 régions que composent la Casamance, y compris Ziguinchor et Kolda.
A chaque fois que je me rends à la ville de Sédhiou, en traversant les localités de cette vaste région, je suis toujours frappée par la richesse des étendues foncières, par la diversité de la culture mais surtout par la chaleur humaine que dégage sa population majoritairement jeune.
Voici une zone qui, à tout point de vue, n’a rien à envier aux autres régions du Sénégal, tant le brassage des populations et la richesse de ses ressources sont ses puissants atouts.
Hormis Ziguinchor et Kolda, la position géographique de Sédhiou ne lui confère pas un maillage direct avec les autres régions du Sénégal. Car sa partie sud est tournée vers la zone Bissau guinéenne et la Guinée Sékou Touré, et sa parie nord est d’abord située sur la Gambie avant de rallier les autres régions du centre du Sénégal. Ce qui explique encore son éloignement géographique avec la capitale Dakar.
Cet enclavement peut-être considéré en partie comme l’une des raisons du sous-développement de la région de Sédhiou. Mais comme annoncé plus haut, certaines faiblesses peuvent se transformer en excellentes opportunités si on sait les exploiter à bon escient.
Ce positionnement géographique a également fait de Sédhiou une zone importatrice de produits de consommation venant de la Guinée Bissau, de la Gambie et des autres régions du Sénégal au grand détriment de la valorisation et la transformation des productions locales.
Considérée comme la deuxième région productrice de riz pluvial après la région de Kolda, Sédhiou continue néanmoins à consommer du riz importé de l’étranger.
Considérée comme la première région anacardière du Sénégal, la région de Sédhiou peine à investir dans des unités de stockage afin d’assurer son autonomie alimentaire et d’investir également dans des industries locales de transformation et de reconditionnement des céréales et fruits produits localement.
Considérée comme l’une des grandes régions productrices de crevettes, Sédhiou tarde à en faire une unité d’investissement potentielle pour la crevetticulture et ainsi répondre à la forte demande régionale, voire internationale.
Considérée comme l’une étant le creuset de la Culture mandingue, Sédhiou tarde à recevoir un réceptacle culturel digne de ce nom.
Un paradoxe ?? A chacun d’en faire sa propre analyse.
Mais ce qui est sûr, est que tout développement inclusif passe forcément par l’exploitation par les populations elles-mêmes des ressources et potentialités dont regorgent la localité même si cette dernière est enclavée.
Malgré son enclavement, la région de Sédhiou a tous les atouts humains, culturels, et environnementaux qu’il faut pour vivre pleinement à partir de ses propres ressources, les exporter tout en important de l’extérieur que ce qui est impossible à produire sur place.
D’où la nécessité pour les populations elles-mêmes de réfléchir ensemble sur la stratégie d’une politique de production massive pour une consommation locale efficiente et suffisante et asseoir un échange inclusif pour la promotion des atouts culturels. Mais également réfléchir sur des conditions favorables l’investissement étranger, car tout ceci constitue de la richesse et opportunités d’emplois garanties.
Cet enclavement devrait au contraire être considéré comme une opportunité pour vendre la destination Sédhiou. Car hormis ses énormes ressources en produits halieutiques et forestiers et une bonne productivité agricole due à une excellente pluviométrie, la région est aussi un véritable creuset culturel immensément dense à travers ses coutumes et langues, potentiellement exploitable pour la promotion des talents artistiques et la vulgarisation de la richesse du patrimoine et du savoir-faire local. Des atouts partagés entre ses différentes localités que sont : Bambaly – Bona – Diareng – Kèracounda – Diafar Douma – Tankon – Boudouck – Faimbouré – Manconoba – Samine Escale – Ndiamacouta – Karantaba – Bounkiling – Diendè – Tanaff – Madina Wandifa – Goudomp – Niasséne Mandingue – Djiragone – Boudiemar – Djibabouya – Marsassoum – Ndiama – Sedhiou – Boghal – Djibanar – Simbandi Brassou – Simbandi Balante – Niagha – Mangaroungou Santo – Djirèdji – Samine – Tanaff – Diattacounda – Diannah Malary – Ndiamacouta – Sansamba – Sakar – Oudoucar – Koussy – Diannahba – Bemet Bidjini – Yarang Balante – Kolibantan – Dioudoubou – Tankon – Inor – Tambana – Faoune – Djinany – Diambaty – Diopcounda- Moyafara- Kamacounda- Diacounda – Same Kanta Peulh – Kolibantang, pour ne citer que ces localités dont le nombre enregistré sur la carte administrative du Sénégal avoisine plus de 900 localités .
Celui qui a une fois assisté à un événement culturel dans la ville de Sedhiou où dans une de ces localités citées ci-haut, sait de quoi je parle.
Celui qui a une fois eu l’opportunité de visiter cette belle région de la verte Casamance, sait de quoi je parle.
Celui qui a une fois eu l’opportunité de consommer les produits frais du terroir, sait de quoi je parle.
L’enclavement de la région de Sédhiou est une véritable opportunité qui doit d’abord être exploitée par ses propres habitants afin que la zone devienne plus attractive pour les étrangers souhaitant s’implanter dans des zones propices à l’investissement productif mais également pour le tourisme local et étranger en quête d’authenticités culturelles où l’environnement naturel est totalement préservé et la pollution quasi inexistante.
C’est justement grâce à ces opportunités dont regorge la zone que d’énormes avancées considérables ont été faites par les différents gouvernements successifs depuis les indépendances pour sortir la région de Sédhiou de son enclavement.
Sur le plan administratif, tous les chefs d’Etat successifs de l’Etat du Sénégal, en l’occurrence Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et l’actuel Président Macky Sall, ont chacun pour sa part, apporté sa pierre au désenclavement de la région de Sédhiou, en dotant la zone d’infrastructures et d’équipements pour la relier aux autres régions du Sénégal et ainsi favoriser les activités socio-économiques et les conditions de vie des populations.
Mais le plus marquant de tous les investissements de l’Etat du Sénégal dans la région de sédhiou reste l’avènement du PSE (le Plan Sénégal Emergent), lequel est un parfait support de territorialisation des politiques publiques. Car il faut reconnaître que cette stratégie PSE a considérablement changé le visage de la région de Sédhiou. Grâce à la vision de l’actuel Président de la République, Son Excellence Macky Sall sur l’équité territoriale, la région de Sédhiou a ainsi bénéficié d’énormes investissements en terme d’équipements et de financement de nombreux projets de développement. L’hôpital Régional de Sédhiou en est une parfaite illustration ainsi que l’extension de l’électrification dans les zones rurales et la construction des infrastructures routières de qualité et autres projets de développement communautaire. Ces investissements ont impacté positivement la mobilité des populations et enclenché l’attractivité socio-économique.
Mais à côté de tous ces investissements en infrastructures et équipements de l’Etat du Sénégal, le décollage économique et le désenclavement total de la région de Sédhiou passera nécessairement par ses propres ressortissants à travers un développement collectif participatif des populations, avec la forte implication incontournable de la jeunesse et surtout des femmes pour leur assurer une meilleure autonomisation et une indépendance financière à travers la création de programmes d’activités de formation et d’éducation gages d’opportunités d’emplois.
Alors en tant que fière ressortissante de ce beau terroir, je lance cet appel aux Hommes, Femmes et Jeunesse de la Région Sédhiou !
A vos marques pour l’inclusion sociale et l’attractivité économique de la région ! Partez à la rencontre de tous les défis et opportunités à saisir pour que la région de Sédhiou redevienne cette première capitale de la Casamance qu’elle fut à l’époque.
Redynamisez la valeur réelle de la région de Sédhiou, afin qu’elle devienne un espace commercial autonome et dynamique, un creuset culturel de rendez-vous des arts, car après tout, Sédhiou est d’abord un terroir chaleureux où l’hospitalité est sa première vitrine.
Réunissez forces et idées. Et en synergie avec toutes les autorités en charge de la gestion administrative et les acteurs au développement, mettez-vous ensemble, tous clivages politiques mis à part, pour faire de Sédhiou, une région florissante au bénéfice de ses populations. Une région qui grâce à ses atouts, participera davantage à l’émergence économique et sociale du Sénégal.
Et justement PROFITEZ de la prochaine visite économique du Président de la République Son Excellence Macky accompagné de tout son gouvernement, laquelle aura lieu à Sédhiou du 21 au 25 février 2023. Cette rencontre avec Sédhiou devrait servir de point d’ancrage aux populations pour travailler ensemble sur les atouts du terroir afin de valoriser toutes les potentialités à travers les financements qui seront accordés à la région.
Pour ma part, je resterai toujours partante pour Sédhiou. Car après tout, c’est le terroir des grandes figures politiques, mes vaillants pères, je veux citer Moussa kanté, Babou Daffé, Sankoun Sané, Assane Seck, Dembo Coly, Ibou Diallo, Adama Diallo, Mamady Ba, Chérif Sakho, Adama Sonko, Balla Ndao, Ibrahima Mendy, Tidiane Ba (paix à leur âme), ainsi que le professeur émérite Balla Moussa Daffé ancien maire, Bouly Tamba longue vie à ces derniers.
Un GRAND BRAVO également à toutes les autorités de la région, aux élus nationaux et territoriaux, aux guides et chefs religieux, aux acteurs du développement communautaire, à l’actuel gouverneur, à Mme le préfet, à la société civile, à Dr. Annette Seck Ndiaye, présidente du Conseil départemental de Sédhiou et ministre déléguée du ministre des affaires étrangères, à Jean-Pierre Senghor, ministre conseiller et secrétaire exécutif du Conseil national de la Sécurité alimentaire, à Mohamed Diaité, président du Conseil départemental et nouveau directeur général de la Poste, à tous les maires des 43 communes de la région de Sédhiou et conseillers municipaux, et mention spéciale l’actuel maire de la ville Sédhiou Abdoulaye Diop, Dg du Cosec et ses amazones ainsi qu’à tous les fils et filles du terroir engagés en politique et qui ne ménagent aucun effort pour marquer l’empreinte de la région Sedhiou sur la carte administrative et politique du Sénégal.
A l’instar de la star du football international Sadio Mané et tant d’autres ressortissants du terroir qui chaque jour que Dieu fait, s’investissent au développement socio-économique de la région de Sédhiou, TOUS ENSEMBLE, faisons de cet enclavement, une belle opportunité en exploitant tous nos atouts et potentialités pour une meilleure inclusion sociale et économique forte au grand bénéfice de toutes les populations.
One love
Bonne Saint-Valentin à tous les amoureux de Sédhiou la belle région.
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Plume Citoyenne
MaremKANTE
Mardi 14 février 2023
