Escroquerie : Un émigré accuse un marabout de l’avoir grugé 15 millions de FCFA

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THIEYSENEGAL.com : Le nommé S. Kh. Dieng, plus connu sous le nom de «Def Guiss» sur les réseaux sociaux, a été attrait, hier, à la barre des flagrants délits de Dakar pour escroquerie et charlatanisme. Un émigré, basé en Italie, l’accuse de l’avoir grugé la somme de 15 millions de FCfa. Il sera édifié sur son sort le 30 avril prochain.

Décrit comme brillant par sa famille, Ch. M. Guèye a subitement changé aux yeux de ses proches. L’émigré basé en Italie est devenu distant et dépensier. Ses mouvements bancaires inhabituels dans les caisses de l’entreprise familiale inquiète. La goutte qui fait déborder la vase, c’est un retrait de 15 millions de francs Cfa. Après investigations, la famille découvre que le destinataire des sommes était un certain S. Kh. Dieng.

Connu sur les réseaux sociaux sous le nom de «Def Guiss», l’homme est présenté comme un faiseur de miracles. Selon les explications du ministère public, le sieur Guèye envoûté, a remis divers montants au supposé marabout. S. Kh. Dieng conteste. Il a déclaré que la partie civile lui a remis l’argent, selon son libre arbitre. «C’est lui qui me sollicitait pour des prières, des bains mystiques et un sacrifice censé accompagner un mariage», a-t-il avancé. Mais pour le ministère public, l’émigré n’avait aucun discernement en remettant l’argent.

«L’emprise était réelle. Ch. M. Guèye a perdu tout discernement, au point de répondre à toutes les exigences du prévenu, y compris porter du blanc pendant onze jours, ou remettre un boubou pour des «travaux spirituels». Pourquoi réclamer un vêtement s’il s’agissait simplement de prier ?», martèle-t-il. Il s’y ajoute, révèle le ministère public, «au moment où l’affaire a commencé à s’ébruiter, Kh. Dieng a tenté de l’étouffer en remettant 2 millions de francs Cfa au frère de la partie civile».

Ainsi, de l’avis du parquet, c’est un aveu. Il a requis 2 ans ferme. «Rien ne prouve que ce marabout l’a aidé à se marier ou à obtenir un permis. Ce sont des promesses sans fondement, utilisées pour ferrer leur proie», a relevé l’avocat de la partie civile. Il a réclamé 33 millions de francs Cfa, pour compenser l’ensemble des préjudices financiers, psychologiques et professionnels subis par Ch. M. Guèye.

La défense a contesté la notoriété imputée au prévenu. «Notre client n’est pas actif sur les réseaux sociaux. Il a été invité une fois dans une émission, mais n’a jamais fait de publicité ou de promesses miraculeuses. Il répondait simplement à une demande», ont fulminé les conseils qui plaident la relaxe pure et simple de leur client. Le tribunal rendra sa décision le 30 avril prochain.

lesoleil.sn

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