Fanaye sous les eaux : bétail décimé, infrastructures dévastées, populations en détresse
THIEYSENEGAL.com : La commune de Fanaye, dans le département de Podor, a été violemment frappée dans la nuit du 21 au 22 août par des pluies torrentielles accompagnées de vents puissants, causant des dégâts d’une ampleur inédite. Le bilan provisoire fait état d’importantes pertes matérielles et animales, plongeant les populations locales dans une situation d’urgence humanitaire.
À Tatqui, village rattaché à la commune de Fanaye, cinq salles de classe de l’école élémentaire ont vu leurs toitures arrachées sous la violence des rafales. Les structures éducatives, déjà fragiles, n’ont pas résisté aux intempéries, mettant en péril la rentrée scolaire prévue dans quelques semaines.
Mais c’est le secteur pastoral, pilier de l’économie locale, qui paie le plus lourd tribut : 90 têtes de bétail, principalement des moutons et des chèvres, ont été emportées par les eaux. Selon des éleveurs interrogés sur place, ces pertes représentent des mois, voire des années d’investissement anéantis en quelques heures.
« C’est tout ce que nous avions. Les animaux étaient notre seule source de revenus. Aujourd’hui, nous n’avons plus rien », confie Mamadou Ba, éleveur de Tatqui, les yeux embués.
Les dégâts ne s’arrêtent pas là. Plusieurs champs cultivés ont été submergés, compromettant les perspectives agricoles de la prochaine saison. Une situation qui fait craindre une aggravation de l’insécurité alimentaire dans cette zone déjà vulnérable du nord du Sénégal.
Les autorités locales, à travers le maire de Fanaye, ont lancé un appel à la solidarité nationale et internationale :
« Nous sollicitons une réponse rapide de l’État, du ministère de l’Agriculture, de l’Éducation et des structures d’aide humanitaire. Nos populations sont sinistrées et n’ont plus les moyens de se relever seules », a déclaré l’édile lors d’un point de presse improvisé.
En attendant une réponse concrète des services compétents, les familles sinistrées sont livrées à elles-mêmes, sans abri, sans moyens de subsistance, exposées aux maladies hydriques et aux conséquences socio-économiques de la catastrophe.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com