SENTV : La fermeture annoncée des bases militaires françaises au Sénégal entraînera le licenciement de 162 employés sénégalais, a confirmé le général de brigade Yves Aunis, commandant des Éléments français au Sénégal (EFS). Cette mesure, qui prendra effet à partir du 1ᵉʳ juillet 2025, fait suite à la décision du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye de mettre fin à la présence militaire étrangère sur le sol national.
Dans une note officielle adressée aux autorités sénégalaises, le général Aunis précise que ce licenciement collectif concerne l’ensemble du personnel civil employé par les EFS, dont 12 représentants du personnel. « J’ai l’honneur de vous informer, par la présente, du licenciement collectif de l’ensemble du personnel sénégalais employé par les Éléments français au Sénégal (EFS) », écrit-il, rappelant que cette décision découle directement de la volonté du chef de l’État sénégalais.
Accompagnement des autorités locales
Conscient des implications sociales de cette mesure, le commandement des EFS a saisi l’Inspecteur régional du Travail afin d’obtenir les autorisations nécessaires et d’assurer un accompagnement dans le cadre de cette procédure exceptionnelle. Cette demande vise à garantir le respect des droits des travailleurs concernés.
La fin de la présence militaire française au Sénégal marque une étape majeure dans les relations entre Dakar et Paris. L’annonce du président Faye, faite fin 2024, s’inscrit dans une dynamique plus large de souveraineté nationale, amorcée par d’autres pays africains ces dernières années.
Un tournant stratégique pour le Sénégal
L’accord de défense entre la France et le Sénégal permettait jusqu’ici le maintien de plusieurs centaines de militaires français dans le pays, avec des missions de formation et de coopération sécuritaire. La fermeture des bases devrait modifier les modalités de coopération militaire entre les deux nations, sans pour autant signifier la fin de toute collaboration.
Les prochaines étapes dépendront des négociations en cours entre les gouvernements français et sénégalais. En attendant, le sort des 162 employés licenciés reste une question sensible, sur laquelle les autorités locales et les syndicats pourraient se mobiliser dans les semaines à venir.
La Rédaction de THIEYSENEGAL.com