Fièvre de la Vallée du Rift : Alerte sanitaire à Saint-Louis, l’UGB en première ligne pour sensibiliser

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THIEYSENEGAL : L’inquiétude monte dans la région nord du Sénégal. La Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) refait surface dans le département de Saint-Louis, à la faveur d’un contexte climatique propice à la prolifération des moustiques. Cette maladie virale zoonotique, transmissible de l’animal à l’homme, constitue une menace sérieuse pour la santé publique, l’élevage et l’économie locale.

Pour faire face à cette recrudescence, l’Université Gaston Berger (UGB), à travers son programme SOHIC (Santé, One Health, Innovation et Climat), a lancé une vaste campagne de sensibilisation en collaboration avec le projet One Health Trial. Objectif : informer, prévenir et protéger les populations urbaines et rurales.

La FVR est transmise par des moustiques infectés, notamment en période de fortes pluies. Mais le virus peut également se propager par contact direct avec des animaux malades, leurs fluides ou produits dérivés (lait cru, viande contaminée). Les zones rurales, où la cohabitation entre bétail et humains est étroite, sont particulièrement exposées.

Selon les affiches d’information diffusées par le SOHIC, les principaux modes de transmission sont :

Les piqûres de moustiques infectés

Le contact avec le sang ou les sécrétions d’animaux malades

La manipulation de carcasses ou de produits animaux contaminés, notamment dans les abattoirs

Chez l’homme, la FVR débute souvent par une fièvre brutale, des céphalées, des douleurs musculaires et articulaires. Si la plupart des cas sont bénins, certaines formes peuvent évoluer vers des atteintes hémorragiques graves ou des complications oculaires et neurologiques.

Chez les animaux, les pertes sont massives : avortements en série, forte mortalité chez les jeunes et effondrement de la productivité. Une situation dramatique pour les éleveurs déjà fragilisés par la hausse du prix des intrants agricoles.

La campagne One Health mise sur une approche intégrée mêlant santé humaine, animale et environnementale. Les recommandations clés :

Utiliser des moustiquaires imprégnées et des répulsifs, surtout la nuit

Éviter la consommation de lait cru et de viande insuffisamment cuite

Porter des gants et équipements de protection lors de la manipulation d’animaux

Faire vacciner les troupeaux, lorsque le vaccin est disponible

Signaler immédiatement tout cas suspect auprès des services sanitaires ou vétérinaires

Des numéros d’urgence ont été activés pour répondre à la situation :

800 00 50 50 (numéro vert d’information)

1919 (cellule d’alerte)

1515 (SAMU national)

Saint-Louis, avec ses zones d’élevage intensif et ses bassins de rétention d’eau, reste une zone rouge en matière d’épidémie vectorielle. Les autorités sanitaires locales, en lien avec les universités et les ONG, appellent à une vigilance renforcée, particulièrement dans les zones de contact humain-animal.

Cette campagne est également l’occasion de promouvoir le modèle One Health, qui reconnaît l’interdépendance entre santé humaine, santé animale et écosystèmes. Une approche désormais cruciale face aux épidémies émergentes.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com

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