THIEYSENEGAL.com : Le virus de la fièvre de la vallée du Rift (FVR) poursuit sa propagation inquiétante au Sénégal. Après avoir frappé les régions du nord, la maladie a désormais été confirmée à Nioro, dans la région de Kaolack, marquant ainsi une nouvelle étape dans la progression géographique de l’épidémie.
D’après les données actualisées du ministère de la Santé, le pays enregistre 211 cas confirmés, dont 21 décès et 162 guérisons. La région de Saint-Louis reste la plus touchée avec 193 cas recensés, suivie de Matam (8 cas), Louga (6), Fatick (2), et maintenant Kaolack (1 cas).
La détection de ce premier cas à Nioro survient peu de temps après les signaux d’alerte lancés à Keur Massar, dans la région de Dakar. Les autorités sanitaires craignent désormais une extension rapide du virus vers les zones urbaines, où la densité de population et les activités agro-pastorales constituent des facteurs aggravants.
La fièvre de la vallée du Rift est une maladie zoonotique transmise principalement par les moustiques infectés. Elle touche les animaux d’élevage (bovins, ovins, caprins) mais peut aussi infecter les êtres humains, provoquant des symptômes allant de la fièvre bénigne à des complications graves, notamment hémorragiques ou neurologiques dans les cas sévères.
En réponse à la progression du virus, le ministère de la Santé, en collaboration avec les services vétérinaires et environnementaux, a lancé des opérations ciblées de :
Surveillance épidémiologique renforcée ;
Désinsectisation dans les zones à risque ;
Sensibilisation communautaire, notamment dans les zones rurales et pastorales.
Les autorités appellent à la vigilance collective, et recommandent :
D’éviter les contacts avec les animaux infectés ou leurs produits ;
De protéger les abris d’animaux contre les moustiques ;
D’utiliser des répulsifs et des moustiquaires imprégnées.
Face à une maladie récurrente en Afrique subsaharienne, mais encore peu connue du grand public, les professionnels de santé plaident pour une communication de crise plus large et une mobilisation multisectorielle, afin d’éviter une crise sanitaire plus grave.
L’apparition du virus à Kaolack soulève la nécessité d’une riposte rapide et coordonnée, particulièrement dans les zones qui cumulent précarité, mobilité humaine élevée, et promiscuité entre l’homme et l’animal.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com