THIEYSENEGAL.com : Le dossier de l’interpellation de la journaliste et directrice de la chaîne privée 7TV, Maïmouna Ndour Faye, suscite des remous juridiques et médiatiques. Son avocat, Me El Hadji Amadou Sall, s’est exprimé avec force, dénonçant une intervention « totalement illégale, inacceptable ».
Selon Me Sall, il s’est rendu immédiatement aux locaux de 7TV au moment de l’interpellation de sa cliente. Il affirme que « ce qui s’est passé est totalement illégal et inacceptable. Maïmouna Ndour Faye, en tant que journaliste, a le droit d’écouter et d’interviewer qui elle veut. » Il rappelle notamment qu’un invité annoncé, le journaliste en exil Madiambal Diagne, était libre en France.
Le couac intervient à la brigade territoriale de gendarmerie de Ouakam, où Mme Ndour Faye a été placée en garde à vue après l’interruption de son émission. Me Sall déplore les obstacles qui lui ont été opposés pour accéder à sa cliente : « Ils m’ont dit que la condition sine qua non pour rencontrer ma cliente c’est de faire un alcootest. Moi je n’ai pas bu une seule goutte d’alcool. » Il souligne qu’il s’était clairement présenté comme avocat exerçant son ministère, et rappelle son droit de rencontrer sa cliente : « Aujourd’hui, il se trouve que ma cliente… est entre les mains de la gendarmerie de Ouakam. Il est de mon droit de la rencontrer. »
Cet épisode relance un débat sur la liberté de la presse, l’accès à la représentation légale et la procédure entourant les gardes à vue. L’avocat et plusieurs observateurs estiment que les conditions de cette interpellation présentent des « zones d’ombre ».
Alors que le parquet n’a pas encore publié de communiqué officiel sur les motifs précis et le fondement juridique exact de la garde à vue, l’avocat appelle à une transparence totale. Le dossier est suivi de près par les milieux juridiques et médiatiques qui y voient une possible atteinte aux droits fondamentaux.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com