Gestions des traumatismes aprés Catastrophe: Le Senegal ne dispose pas de spécialistes

Les conflits liées aux attaques et autres attentats font que nous assistons impuissant à une mondialisation du mal des catastrophes qui peuvent aussi être naturelles.

Du moins selon, le professeur Mamadou Habib Thiam, Chef de service de psychiatrie au niveau de l’hôpital Fann directeur du diplôme d’université de psycho traumatologie lancé officiellement . En effet, ces incidents sont souvent sujets de traumatisme qu’il faut traiter avec professionnalisme pour éviter les séquelles. Au Sénégal, les accidents comme celui du Joola, le nauffrage de Bettenty et plus récemment le crash de l’hélicoptère militaire sont autant de sujets qui doit pousser notre pays à former ses propres spécialistes. « Il n’existe pas de structure spécialisées encore moins de spécialiste pour assurer le suivi, seulement quatre sénégalais sont formés en France dans le domaine, et il est temps que notre pays forme ses propres praticiens » a expliqué le professeur. « Au Sénégal, en Afrique et dans le monde on assiste à une mondialisation du malheur. Il y a pas mal de catastrophes, naturelles, civiles, militaires. Aussi les personnes qui sont victimes de ces catastrophes devraient être prises en charge de manières professionnelle. Il faut noter que jusqu’à récemment au Sénégal on disposait pas de personne formées pour prendre en charge des personnes victimes de ces genres de catastrophes » renseigne-t-il.

C’est dans cette logique que le diplôme est lancé. il s’agit d’apprendre aux apprenants, les mesures de bases , entre autres, le briefing, le débriefing, l’idée est d’améliorer la prise en charge et surtout minimiser les séquelles. Dans les cas de psycho traumatisme, les séquelles restent souvent toute une vie. Au niveau de la faculté de médecine on a pris la décision de former sur place . une formation sud-sud qui démarre cette année et qui enregistre déjà 20 participants. En effet la spécialisation se fait par les médecins après le diplôme d’Etat parce qu’il faut au moins les notions de base » notifie le professeur Thiam. Qui ajoute que, dans d’autre contexte, il est possible d’intégrer des personnes qui ont Bac plus 5 et qui touchent la biologie, la psychologie, la sociologie et dure une année. « L’université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui est parmi les plus vieilles université est sans doute en retard parce que devait depuis fort longtemps prendre en compte cette formation, mais aujourd’hui c’est un ouf de soulagement. Il faut dire aussi que c’est le premier diplôme de l’Afrique francophone, les autres pays de la sous région, il y a pas encore cette formation. C’est pourquoi c’est une formation à vocation nationale et sous régionale, nos voisins peuvent venir faire la théorie et la pratique, obtenir leur diplôme et rentrer servir leur pays « renseigne le directeur en outre. Il ajoute que la réflexion d’ouvrir cette formation à d’autres personnes est aussi en cours. Et sont visés, les militaires, les sapeurs pompiers, la police, la presse parce que dans la prise en charge de traumatismes, il faut noter que c’est multidisciplinaire, on a besoin de tout le monde, il faut communiquer et bien le faire avec les infos de premières lignes.