THIEYSENEGAL : L’étau judiciaire se resserre autour de cinq anciens membres du gouvernement de Macky Sall. Selon des informations relayées par Wal Fadjri, l’instruction ouverte par la Haute Cour de justice depuis mai dernier touche à son terme. Sauf revirement, les anciens ministres concernés pourraient être jugés au début de l’année 2026, la commission d’instruction visant une clôture des enquêtes d’ici novembre prochain.
Ce calendrier judiciaire marque une étape décisive dans le processus de reddition des comptes promis par les nouvelles autorités. À la différence des juridictions ordinaires, la Haute Cour de justice n’est pas soumise au délai légal de six mois encadrant la détention provisoire en matière délictuelle. Cette spécificité permet aux juges d’instruction de mener leurs investigations avec davantage de souplesse, tout en respectant les droits de la défense.
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Ndèye Saly Diop Dieng (ancienne ministre de la Femme) est poursuivie pour détournement de fonds publics, blanchiment d’argent et escroquerie portant sur une somme de 57 millions de FCFA. Bien qu’elle bénéficie d’un placement sous contrôle judiciaire, des demandes complémentaires formulées par le parquet ralentissent la clôture du dossier.
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Ismaïla Madior Fall, ancien garde des Sceaux, a déjà été entendu par les juges. Son dossier est considéré comme « en phase terminale », selon une source proche de l’enquête. Il reste sous résidence surveillée avec bracelet électronique, le juge d’instruction n’ayant pas requis de mandat de dépôt à ce stade.
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Dr Aïssatou Sophie Gladima, ex-ministre des Mines et du Pétrole, a été inculpée pour détournement de fonds et blanchiment. En liberté provisoire, elle a pu justifier une partie des sommes en cause, mais l’instruction se poursuit avec notamment l’audition attendue de l’ancien Dage du ministère, figure clé dans le circuit financier.
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Moustapha Diop, ancien ministre de l’Industrie, est toujours dans une phase active d’instruction. Des confrontations avec d’autres parties impliquées sont prévues, ce qui pourrait éclaircir plusieurs zones d’ombre autour du dossier.
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Mansour Faye, beau-frère de l’ancien président Macky Sall et ex-ministre des Infrastructures, a entamé ses auditions au fond le 8 septembre dernier. Son cas, hautement symbolique, est suivi de près par l’opinion publique.
La Haute Cour de justice, réactivée sous l’ère Bassirou Diomaye Faye, est une juridiction d’exception, compétente pour juger les membres du gouvernement pour des crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions. Elle est composée majoritairement de parlementaires et de magistrats, ce qui la place au croisement du politique et du judiciaire — un équilibre délicat dans un contexte de transition démocratique.
Les prochaines semaines seront cruciales : si les instructions sont effectivement bouclées dans les délais annoncés, les premiers procès pourraient s’ouvrir dès janvier ou février 2026, amorçant une séquence judiciaire sans précédent dans l’histoire politique récente du Sénégal.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com