THIEYSENEGAL.com : Après plusieurs jours de polémique nourrie par les réseaux sociaux et la presse sportive, le lutteur sénégalais Aldiouma Diallo, alias Zarco, a été entendu ce mardi par la Division des Investigations Criminelles (DIC). L’audition faisait suite à un incident survenu à Abidjan lors d’un combat de MMA, où Zarco avait été filmé brandissant une arme blanche – apparemment une machette – en direction de son adversaire nigérian, Kabiru Adéranran, provoquant une vague d’indignation dans la sous-région.
Une comparution attendue, précédée d’excuses publiques
Conscient de la gravité de son geste, le lutteur a diffusé quelques heures avant sa convocation une vidéo d’excuses publiques. Dans cet enregistrement largement partagé sur les plateformes numériques, Zarco demande pardon au peuple sénégalais, à ses fans, aux autorités sportives, et à toute la jeunesse. Il se dit « dépassé par les émotions » et reconnaît avoir eu une réaction inappropriée, affirmant qu’il ne s’agissait nullement d’une agression préméditée.
« J’ai réagi sous le coup de la colère, mais je n’aurais jamais dû poser un tel acte. Le sport, ce n’est pas ça. » – a déclaré Zarco, visiblement affecté.
La DIC privilégie l’apaisement après audition
D’après des sources proches de l’enquête relayées par Dakaractu, l’audition a permis de clarifier les circonstances du geste. Les enquêteurs ont notamment pris en compte l’absence d’antécédents judiciaires du lutteur, ainsi que le fait qu’aucun acte violent n’a suivi la menace. Après cette audition, Zarco a été relâché sans poursuites immédiates, bien qu’une surveillance du dossier reste en cours. La DIC se réserve le droit de rouvrir l’affaire si des éléments nouveaux venaient à émerger.
Un geste aux lourdes conséquences médiatiques
L’incident d’Abidjan, largement relayé par la presse ivoirienne et ouest-africaine, avait jeté un voile sur l’image du sport sénégalais à l’étranger. Plusieurs observateurs avaient dénoncé un comportement contraire à l’éthique sportive, appelant à des sanctions disciplinaires pour éviter que de tels dérapages ne se reproduisent.
Au Sénégal, le Comité national de gestion de la lutte (CNG) et certaines figures du milieu ont exprimé leur désapprobation, tout en appelant à ne pas en faire une « affaire d’État ». Le geste de Zarco est unanimement reconnu comme une erreur isolée, mais significative dans un contexte où le sport est censé véhiculer des valeurs de respect, de maîtrise de soi et de fair-play.
Un avenir sportif sous condition
Alors que la pression médiatique commence à retomber, la carrière de Zarco pourrait être impactée à moyen terme. Des rumeurs circulent sur une éventuelle suspension de certains de ses combats ou une exclusion temporaire des compétitions internationales. Mais pour l’heure, aucun communiqué officiel du CNG n’a été publié à ce sujet.
L’intéressé, de son côté, a promis de « faire amende honorable » et de « se consacrer à transmettre aux jeunes les valeurs du vrai sport ».
La rédaction de THIEYSENEGAL.com