Inondations scolaires en banlieue : Keur Massar en première ligne, l’école à l’épreuve de l’eau

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THIEYSENEGAL : Alors que les élèves du Sénégal retrouvent le chemin de l’école, une partie de la banlieue dakaroise vit une rentrée contrariée par les eaux. Selon les données de l’Inspection d’académie de Pikine-Guédiawaye, 27 établissements scolaires restent partiellement ou totalement inondés, malgré les interventions répétées des sapeurs-pompiers.

C’est le quotidien L’Observateur qui, dans son édition de ce mardi, a révélé l’ampleur de la situation à la veille de la rentrée scolaire, mettant en lumière les difficultés structurelles que connaissent certaines zones périurbaines du département de Dakar.

Avec 15 écoles touchées, le département de Keur Massar concentre à lui seul plus de la moitié des établissements impactés. Il est suivi par Thiaroye (10 écoles) et Guédiawaye (2 écoles). Ce déséquilibre géographique s’explique, selon les autorités éducatives, par la fragilité des infrastructures d’assainissement et l’urbanisation anarchique à Keur Massar, un territoire confronté depuis des années à une vulnérabilité chronique face aux eaux pluviales.

À l’inverse, Pikine a mieux résisté grâce aux ouvrages de drainage construits ces dernières années dans le cadre des programmes d’adaptation aux changements climatiques.

Fait notable souligné par L’Observateur : aucune école n’a été réquisitionnée pour accueillir des sinistrés cette année – une première dans ces zones historiquement sensibles. Une amélioration saluée par l’Inspection d’académie, même si les défis restent nombreux.

En effet, 30 établissements nécessitent une réhabilitation urgente (salles de classe, blocs sanitaires, bureaux administratifs), dont 15 à Guédiawaye. Par ailleurs, 15 094 tables-bancs sont à réparer, représentant 29 % du mobilier scolaire recensé dans les départements de Pikine, Guédiawaye et Keur Massar.

Malgré les difficultés, les autorités éducatives et les communautés locales s’organisent pour limiter les retards. Des opérations de désherbage, de désinfection et de nettoyage ont été menées le week-end dernier par les Associations sportives et culturelles (ASC), illustrant un engagement communautaire en faveur du concept « Ubbi Tey, Jang Tey » — démarrage effectif des cours dès le premier jour.

Cependant, l’espoir d’une rentrée normale reste suspendu à la capacité des autorités à évacuer les dernières poches d’eau et à restaurer un minimum de conditions d’apprentissage pour les élèves concernés.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com

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