THIEYSENEGAL.com : A l’avènement du pétrole et du gaz en terre sénégalaise, la vendeuse de cacahuètes du coin devrait pouvoir être actionnaire des blocs de puits. C’est la conviction du président du conseil des entreprises du Sénégal, Babacar Diagne.
Ayant pris part au forum sur le pétro-gaz. M Diagne a jugé nécessaire de faire part d’un certain nombre de recommandation qui pourraient faire bénéficier le sénégalais Lambda des ressources que va générer dans un futur proche, l’exploitation du pétrole et du Gaz sénégalais. « Pour se réapproprier nos ressources naturelles à savoir le pétrole et le gaz, la seule alternative c’est de pouvoir financer des puits, des blocs, qui seront à 100% sénégalais », déclare-t-il lors d’une conférence de presse tenu hier à Dakar.
Et de s’expliquer : « D’après nos recherches sur le model et le coût d’investissement d’un processus d’exploration, d’exploitation et de production de pétrole ou de gaz, nous arrivons à un montant de 3 milliards de dollars à savoir 1 550 milliards de Francs CFA. Vue l’abondance en pétrole et gaz dans le off shore de saint Louis et kayar nous osons affirmer que la probabilité de succès des autres blocs disponibles près de ces sites est plus ou moins égale a 100%. C’est à dire que le risque de ne pas trouver du pétrole et du gaz est presque nul. Partant de ce fait la plateforme du secteur doit accompagner l’Etat à la mise en place d’un fonds d’investissement domestique pétrole-gaz qui sera exclusivement réservé à 90% aux nationaux ».
Pour ce faire, le président du conseil des entreprises du Sénégal préconise la mobilisation d’une partie des réserves de la Caisse des Dépôts et Consignations, de l’IPRES et de la Caisse de Sécurité Sociale ; la mobilisation de l’épargne domestique en facilitant même á la maman vendeuse de « thiaff » (cacahuètes, Ndlr) de pouvoir cotiser 25 000/mois pour acheter des actions de ce FIPG ; la mobilisation de la diaspora sénégalaise ; la Levée des fonds islamiques d’investissement adaptés au model économique du FIPG et aussi lever 20 milliards auprès de chacune du short liste des 20 banques qui sont au Sénégal ; entre autres.
Le conseil croit qu’avec le leadership d’attaque du président de la République, Macky Sall et la concorde nationale de tous les agents économiques le Sénégal pourra réussir ce model pour une période de 2 ans au maximum. « Car cette bénédiction doit pouvoir créer plus 50 milliardaires et des milliers de millionnaires sénégalais chaque année », prédit Babacar Diagne.
Le conseil des entreprises du Sénégal suggère, en outre, une proposition de loi interdisant l’exportation du pétrole et du gaz brut. « Il faut être ferme sur cette loi afin que toute la production soit raffinée au ici. Cela pourrai permettre au Sénégal de créer des millions d’emplois par an », recommande-t-il.
Pour lui, le vrai combat c’est comment faire afin que les millions de Sénégalais puissent s’approprier des opportunités d’affaires du local content.
Pour répondre à la forte demande nationale « nous devons tous travailler ensemble afin que la moitié des blocks restants soit exploités au moins à 90% par les sénégalais, pour les sénégalais » ; a laissé entendre M. Diagne.
Ce dernier n’a pas manqué de déplorer le déficit de communication du « cos-petro gaz » et Petrosen sur les opportunités économiques (en amont, période de production et en aval) du local content. Il préconise par ailleurs que le cos-petro gaz se repose sur deux piliers fondamentaux á savoir un cadre institutionnel regroupant la société civile, les partis politique, les collectivités et autres et un pilier opérationnel qui sera composé des operateurs économiques.
Dieynaba TANDIANG
La Rédaction THIEYSENEGAL.com
