L’ancien ministre Moustapha Diop derrière les barreaux : la justice resserre l’étau dans l’affaire Tabaski Ngom

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THIEYSENEGAL.com : L’ex-ministre et maire de Louga, Moustapha Diop, se retrouve aujourd’hui plus que jamais au cœur de la tourmente judiciaire. Le magistrat instructeur, sous la direction du président du collège des juges d’instruction, Idrissa Diarra, a décidé de le placer sous mandat de dépôt, dans le cadre de l’affaire qui oppose la fonctionnaire Tabaski Ngom à l’État, portant sur un montant de 300 millions de FCFA.

Selon les éléments disponibles, Moustapha Diop est poursuivi pour « association de malfaiteurs, escroquerie portant sur des deniers publics d’un montant de 300 millions FCFA » ainsi que « blanchiment de capitaux ». Ces faits s’inscrivent dans une enquête judicaire déclenchée suite à l’arrestation, en janvier 2025, de Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor public, placée sous mandat de dépôt pour détournement de fonds présumés d’environ 700 millions de FCFA.

La « relance » de l’affaire remonte à la décision de la Chambre d’accusation financière de la Cour d’appel de Dakar, qui en juillet 2025 a rendu une ordonnance annulant l’ordonnance d’incompétence qui avait, jusqu’alors, écarté Moustapha Diop des poursuites, en raison de son statut de ministre au moment des faits.

D’après la version de l’enquête :

Tabaski Ngom, alors agent comptable à l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (APROSI) puis à la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), est accusée d’avoir soustrait des fonds publics, en l’occurrence un montant de près de 700 millions FCFA.

Elle a déclaré aux enquêteurs qu’une partie de ces fonds aurait été remise à Moustapha Diop pour le financement de sa campagne électorale, via des intermédiaires et chauffeurs.

Dans la procédure actuellement retenue contre Moustapha Diop, le chiffrage des faits s’élève à 300 millions FCFA, pour escroquerie et blanchiment.

Le placement sous mandat de dépôt de Moustapha Diop marque un tournant fort :

Sur le plan politique, l’ancien ministre voit son image fortement fragilisée, à l’heure où la transparence et la reddition des comptes restent des thèmes sensibles.

Sur le plan judiciaire, l’affaire pose la question de la compétence des juridictions : un ancien ministre n’échappe pas nécessairement à la justice ordinaire, quand les faits ne relèvent pas strictement de sa fonction ministérielle.

Pour les finances publiques, c’est un nouveau signal fort envoyé aux acteurs politico-administratifs quant aux risques encourus en cas de gestion opaque des deniers publics.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com

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