THIEYSENEGAL.com : La Coalition sénégalaise des défenseurs des droits humains (COSEDDH) intensifie son appel pour l’adoption d’une loi visant à protéger les défenseurs des droits humains au Sénégal. Lors d’un événement marquant le lancement du rapport intitulé « Défenseurs des droits humains en état de précarité : de la nécessité d’une loi de protection », tenu le jeudi 26 décembre, la nécessité d’une telle législation a été au centre des discussions.
Le rapport, dévoilé à cette occasion, dresse un portrait préoccupant de la situation des défenseurs des droits humains dans le pays. Il souligne notamment la précarité dans laquelle se trouve cette profession, souvent perçue comme un vecteur de contestation politique. Selon le document consulté sur le site de Sud Quotidien, ces acteurs subissent des entraves à leur travail à la fois en tant que citoyens et militants, dans un climat alourdi par des législations jugées liberticides, édictées sous couvert de sécurité.
Des pays africains tels que la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la République Démocratique du Congo ont déjà acquis une législation similaire, reconnaissant le rôle crucial des défenseurs dans la promotion et la protection des droits humains. Cette avancée législative est vue comme une étape nécessaire pour promouvoir le respect des règles de bonne gouvernance économique et financière.
Amnesty International, par la voix de son directeur exécutif au Sénégal, Seydi Gassama, a soutenu cette démarche en rappelant qu’un avant-projet de loi de protection des défenseurs, élaboré par la COSEDDH, est actuellement entre les mains du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, depuis mai 2024. Cette information, rapportée par Sud Quotidien, souligne l’urgence d’une réponse institutionnelle à la situation des défenseurs, dont la sécurité et les conditions de travail restent menacées.