THIEYSENEGAL.com : Dans trois articles publiés entre jeudi 4 et vendredi 5 juillet, « Le Soleil » (digital) a traité l’évolution de l’affaire Ibrahima Famara Cissé, président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif), placé en garde à vue au Commissariat de Hann Bel Air, déféré au Parquet avant de bénéficier d’une liberté provisoire.
Mais grande a été notre surprise quand M. Cissé, remis en liberté après paiement au plaignant de la somme des 2 millions de F Cfa réclamée, objet de la plainte déposée, le 1er juillet 2024, contre lui, s’est attaqué au quotidien national et à l’auteur des articles en question qu’il accuse en parlant de « version fausse et scandaleuse du traitement du Soleil ».
Ayant tenu cette information de sources très proches de l’enquête, Le Soleil maintient tout ce qui a été écrit dans les articles. Pour la simple et bonne raison que les informations relayées sont du béton. Rien n’a été inventé. D’ailleurs, on ira plus loin pour mieux éclairer la lanterne des Sénégalais.
En écrivant son texte intitulé « réponse au journal Le Soleil », Famara Ibrahima Cissé ne savait, peut-être pas, qu’aussitôt après la publication de la première brève concernant cette affaire, le jeudi 4 juillet, un certain Babacar Cissé, se présentant comme son frère, a appelé notre journaliste à 16 h 31 (la conversation a duré 7 minutes 38 secondes) pour expliquer que le mis en cause, en l’occurrence Famara Ibrahima Cissé, est tombé malade en cellule et a été acheminé à hôpital, et qu’il était victime d’une cabale. Cela, tout en admettant que son frère fait l’objet d’une plainte qui lui a valu cette arrestation. Et par courtoisie, notre journaliste lui a demandé de lui envoyer, par écrit, ce qu’il considérait comme « sa version des faits » dans cette affaire. Il a pris l’engagement de le faire « tout de suite », mais n’a jamais tenu parole. Aujourd’hui, une fois élargi, Famara Ibrahima Cissé nous reproche de ne pas lui avoir donné la parole pour sa version des faits. Comment donner la parole à quelqu’un derrière les barreaux? Il n’a qu’à s’en prendre à son frère qui n’a pas donné suite à notre proposition.
Revenant sur son arrestation, nous précisons que Famara Ibrahima Cissé a été effectivement poursuivi par le sieur Pathé Mboup, qui s’est présenté à la Police comme étant le Directeur de la société dénommée « Mboubène transport logistics », N.Ι.Ν.Ε.Α 003018076.
Auditionné, à 16 heures 40 minutes, ce dernier déclare avoir connu le nommé Famara Ibrahima Cissé à travers une émission télévisée dont il était l’invité. « C’est à partir de là que j’ai pris son contact téléphonique, étant donné qu’il développait sur les contentieux entre clients et banquiers. C’est dans ce contexte qu’on a commencé à nouer des relations et il est finalement devenu mon conseiller financier. A la date du 12/04/2024, j’ai versé au sieur Famara Ibrahima Cissé un acompte de 2.000.000 de FCFA pour espérer obtenir un prêt de 50.000.000 FCFA au niveau du Crédit mutuel. Après avoir encaissé cet argent, il m’a fait une décharge », a-t-il dit dans sa plainte.
M. Mboup ajoute : « Etant resté des semaines sans recevoir de nouvelles, je l’ai rappelé, mais il m’a demandé de patienter. Depuis lors, il verse dans le dilatoire et je n’arrivais plus à le joindre au téléphone. C’est dans ce contexte que j’ai décidé de venir porter plainte au siège de votre service pour entrer dans mes fonds », demandant à M. Cissé de lui verser son argent « sans délai ».
L’accusateur, qui a dit aux enquêteurs connaître l’adresse domiciliaire du nommé Famara Ibrahima Cissé sise à Niakourab, à Rufisque, a confirmé sa plainte, avant de déposer la décharge signée par ce dernier, ainsi que « le chèque sans provision de 2 millions F Cfa qu’il m’a remis ».
Entendu à son tour, sur procès-verbal, Famara Ibrahima Cissé a reconnu les faits, précisant lui avoir remis un chèque via un certain Chérif Assane Sagna. Mais il s’est trouvé que ledit chèque était sans provision.
A noter que le mis en cause a aussi demandé à M. Mboup de lui donner encore du temps ou bien de lui permettre de payer par moratoire. Ce que ce dernier a refusé. C’est pour cette raison que M. Cissé a été retenu pour les besoins de l’enquête.
Mais lors de sa garde à vue, il a eu des palpitations. Sur ces entrefaites, les policiers ont réquisitionné les sapeurs-pompiers pour l’acheminer à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, sous escorte. Après consultation, il a été ramené au commissariat.
Au terme de la durée légale de garde à vue, il a été présenté au Procureur, le vendredi 5 juillet, pour « escroquerie et abus de confiance ». Là-bas, sa famille a pu rembourser l’intégralité de la somme de 2 millions F Cfa. Étant entré dans ses fonds, le plaignant s’est désisté. Et c’est par la suite que le maître des poursuites lui a accordé une liberté provisoire.
Nous précisions que dans ses textes, « Le Soleil » n’a jamais évoqué sa supposée « disparition » après avoir tenu une manifestation devant les locaux de BHS.
Dans son pamphlet contre Le Soleil, Famara Ibrahima Cissé martèle: « Je me suis demandé depuis quand ce journal bonimenteur à commencé à s’intéresser au combat citoyen contre les abus bancaires au point de concocter de faux arguments pour servir le lobbie bancaire » (Sic).
Soit le sieur Cissé a la mémoire oublieuse, soit il est victime d’un traumatisme post-arrestation. En effet, les activités du mouvement de Famara Ibrahima Cissé, Acsif, depuis 2009, date de sa création, ont régulièrement été couvertes par Le Soleil. Un portrait lui a même été consacré dans notre magazine économique Soleil Business. Alors on sait qui ne dit pas la vérité.
Par ailleurs, Famara Ibrahima Cissé se laisse aller à des attaques gratuites sur la Direction générale du Soleil en ces termes: » C’est évident qu’avec l’incompétence à la tête d’une structure aussi stratégique de la communication, la compétence se fait de plus en plus sagesse ». Et figurez-vous que Famara Ibrahima Cissé ne connaît même pas le nom du nouveau Dg du Soleil qu’il a confondu avec…Pape Alé Niang avec qui il ne s’entendrait pas, selon ses propres termes.
Le combat de l’Acsif est une cause noble, hélas les écarts de conduite de son fondateur sont en train de le dévoyer.
Le Soleil
